Dès juin 2019, environ 3000 jeunes volontaires âgés de 16 ans auront la possibilité de tester le Service National Universel (SNU).
Chose promise, chose due ! Une des grandes promesses du programme d’Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de 2017 va prendre forme l’été prochain. C’est le secrétaire d’État de la Jeunesse Gabriel Attal qui l’a annoncé hier lors d’un entretien avec l’AFP.
Pendant cette période d’essai de quinze jours, de nombreuses activités physiques et protocolaires seront proposées : salut au drapeau et chant de l’hymne national en matinée, formation aux premiers secours, réflexions sur la réaction à avoir en cas d’attentat ou de catastrophe naturelle, mais aussi des courses d’orientation, des parcours d’obstacles et même des débats et des jeux de rôle… Les participants porteront l’uniforme et « seront hébergés dans des internats ou bâtiments de l’armée et encadrés par des militaires et des éducateurs rémunérés » révèle le secrétaire d’État.
À terme, le SNU devrait se dérouler en deux phases. La première d’un mois obligatoire puis une seconde facultative de trois à douze mois au sein d’associations ou de collectivités locales.
200 volontaires appelés par département
Les « treize départements pilotes » sont d’ores et déjà connus : il s’agit des Ardennes, du Cher, de la Creuse, de l’Eure, de la Guyane, des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Saône, de la Loire-Atlantique, du Morbihan, du Nord, du Puy-de-Dôme, du Val d’Oise et du Vaucluse. Gabriel Attal déclare d’ailleurs avoir « demandé aux préfets de cartographier la jeunesse de leur département pour que participent à la fois des jeunes scolarisés, des apprentis, des décrocheurs, des jeunes en situation de handicap ». Ce dernier précise que 200 jeunes volontaires seront appelés au sein de chaque département concerné.
Pour rappel, le gouvernement souhaite toujours rendre le Service National Universel obligatoire. Mais selon le secrétaire d’État chargé du dossier, une telle mise en place devrait prendre plusieurs années car « il faudra être en capacité d’accueillir 800 000 jeunes sur tout le territoire et avoir formé autant d’encadrants à la culture SNU que nécessaire ».
Néanmoins, depuis son annonce lors de la campagne de 2017, certains syndicats d’étudiants (Unef, Fage…) contestent la mise en œuvre du Service National Universel. Ils remettent surtout en cause le budget de ce projet, vraisemblablement chiffré en milliards d’euros.
Cet essai estival permettra en tout cas à tout le monde d’y voir un peu plus clair sur bien des aspects.