Pour la première fois depuis l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, un missile balistique a été tiré par la Corée du Nord en direction de la mer de Corée, ce dimanche 12 février. Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce lundi en urgence pour condamner cette nouvelle violation.
Nouvelle violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la Corée du Nord. Ce dimanche aux alentours de 8 heures du matin, un missile sol-sol de moyenne portée Pukgukson-2 a été tiré depuis l’Ouest du pays avant de tomber 500 kilomètre plus loin en mer du Japon. D’après l’agence de presse officiel nord-coréenne KCNA, ce tir d’essai « est une réussite » et Kim Jong-Un se dit « très satisfait« . Ce dernier a même été retransmis sur la télévision locale.
La Corée du Nord teste la nouvelle administration de la Maison Blanche
Si la Corée du Nord a pour habitude de violer les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, c’est la première fois depuis l’investiture de Donald Trump. Après huit tirs de missiles entre avril et octobre 2016, Pyongyang avait évité les provocations. Ce tir aurait pour but de tester la réaction du nouveau président des Etats-Unis Donald Trump. « C’est une provocation armée destinée à tester la réaction de la nouvelle administration américaine dirigée par le président Trump » a commenté le ministère sud-coréen de la Défense.
Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud ont réclamé une réunion en urgence
Ce nouveau tir de missile a rendu furieux le Japon et la Corée du Sud. Washington, Séoul et Tokyo ont réclamé en urgence une réunion du Conseil de Sécurité de L’ONU. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite aux Etats-Unis au moment du tir, juge cette provocation « absolument intolérable« . Il s’était rendu en Floride pour rencontrer Donald Trump et réaffirmer l’alliance entre les deux pays. Le président américain en a profité pour rappeler le soutien total des Etats-Unis au Japon. « Je veux que tout le monde comprenne et soit conscient du fait que les Etats-Unis sont derrière le Japon, son grand allié, à 100%« .
De nouvelles sanctions à l’encontre de Pyongyang
Après cette nouvelle provocation, la Maison Blanche va devoir répondre à la Corée du Nord. Les Etats-Unis pourraient instaurer de nouvelles sanctions, ou renforcer leur présence militaire dans la région. Ils pourraient également demander à la Chine de faire davantage pression sur le pays, au niveau économique notamment. Le pays a déjà essuyé de nombreuses sanctions de la part de l’ONU, sans pour autant baisser les bras.
La menace est-elle réelle ?
Ce n’est pas la première fois que la Corée du Nord revendique des avancées militaires. Mais la plupart des essais ont pour l’instant été des échecs. Pyongyang affirme également avoir mis au point un missile balistique intercontinental (ICBM), bien qu’il n’ait jamais été testé. Alors que les sanctions pleuvent sur le pays, le pays continue de n’en faire qu’à sa tête. Si le pays ne semble toujours pas au point sur son arsenal nucléaire, il pourrait à terme bel et bien devenir une menace sérieuse pour les Etats-Unis, la Corée du Sud ou le Japon. La Corée du Nord veut avant tout s’affirmer comme puissance nucléaire auprès de la nouvelle administration de Donald Trump. Le pays veut montrer qu’il ne baissera pas sa garde face au nouveau chef de l’Etat américain.
La puissance militaire est la seule raison pour Corée du Nord d’exister. Alors que sa population est réduite à l’esclavage et à la famine et que le pays est soumis à un embargo économique, sa seule puissance possible est militaire. Pouvoir atteindre les Etats-Unis permettrait à la Corée du Nord d’éviter la menace américaine. Un vrai casse-tête géopolitique.