Aujourd’hui, c’est la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. L’occasion de rappeler que les chiffres des LGBTI phobies ne cessent de grimper. Mais également celle de rappeler ce que sont les LGBTI phobies.
La lutte contre l’homophobie passe par la visibilité de la réalité des agressions LGBTI phobes. Cette sensibilisation tend vers tous les domaines : éducation, société et milieux professionnels. Ainsi, pour mieux combattre celles-ci, il est important de connaître les chiffres des témoignages et des dépôts de plainte.
Qu’est-ce que l’homophobie ?
Le terme homophobie est apparu dans les années 1970. Il est composé d’homo », abréviation de homosexuel, et de « phobie » – phobos en grec qui signifie crainte. « Homo » ne renvoyant pas à un radical grec, il est bon de rappeler que ce n’est pas une construction étymologique.
L’homophobie est la manifestation de la crainte et du rejet de l’homosexualité. Les homophobes ont peur, puisqu’ils considèrent ça « sale » où « mal ».
La transphobie se base un peu sur le même principe. Les transphobes considèrent les personnes transgenres comme « contraires à la nature ».
Gayphobie, lesbophobie, transphobie, biphobie…
L’homophobie est le terme regroupant les attaques envers les personnes homosexuelles. La gayphobie est celle visant les personnes de sexe masculin. Pour les lesbiennes, le terme approprié est lesbophobie. Ce dernier est davantage une combinaison de sexisme et d’homophobie.
Les violences homophobes, lesbophobes, transphobes ou encore biphobes peuvent s’exprimer de diverses façons. Dans sa condition la plus violente, l’acte peut aller d’une bousculade au meurtre, en passant par les passages à tabac, les viols.
De manière plus quotidienne, ces violences passent davantage par des regards insistants, des moqueries, des injures, des humiliations, des rejets de service. En gros, tout ce qui regroupe des réactions de rejet, d’exclusion. Bien entendu, ces violences se manifestent partout : au travail, dans les commerces, en famille, entre amis.
L’homophobie et la loi
Il est également nécessaire de rappeler que ces violences sont punies par la loi. Depuis 2003 et 2004 pour l’homophobie, depuis 2012 pour la transphobie. Les peines encourues peuvent aller de 12 000 € d’amende à 150 000 €.
Les agressions plus implicites sont aussi condamnables. Les injures, les appels téléphoniques malveillants, la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, les menaces et les diffamations sont punis d’un an de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à 150 000 €.
En cas d’agressions violentes, la première étape est d’aller se faire soigner, de voir un médecin. Mais le plus important est d’aller porter plainte. Il faut que les chiffres soient recensés afin de prouver que l’homophobie est encore et toujours d’actualité.
Le délai pour porter plainte est malheureusement soumis à une prescription – délai pour agir en justice. Il est d’un an. Il est seulement de 3 mois concernant les délits d’injures, de diffamation, de provocation à la haine et à la violence, ainsi que les discriminations non-publiques.
Pour en savoir plus sur la lutte contre les LGBTI phobies, retrouvez les interviews de Kevin Elarbi :
Pour les victimes d’agressions LGBTI phobes, vous pouvez contacter la ligne d’écoute de SOS homophobie (01.48.06.42.41). Mais également Le Refuge, association d’aide pour les jeunes LGBTI.
Pour mettre à l’honneur cette journée, Les As du Placard reçoivent des jeunes LGBTI du Refuge qui vont témoigner. À retrouver ce soir sur VL. !