82 % de la richesse créée en 2017 a terminé entre les mains du 1 % le plus riche. C’est le résultat d’un rapport de l’ONG Oxfam.
En marge du forum économique mondial de Davos qui aura lieu du 23 au 26 janvier, l’ONG Oxfam a voulu alerter les dirigeants sur la hausse des inégalités. En 2017, la moitié de la population mondiale n’a pas touché le moindre bénéfice de la croissance mondiale.
Grâce au pouvoir citoyen, les militant-es d’Oxfam rééquilibrent la balance entre les 1 % et les 99 % : combattons les inégalités pour vaincre la pauvreté #Davos2018 #LoiInégalités https://t.co/FF0jCYTMlE pic.twitter.com/HVArZijzIm
— Oxfam France (@oxfamfrance) 22 janvier 2018
Selon Winnie Byanyima, directrice d’Oxfam, « le boom des milliardaires n’est pas le signe d’une économie prospère, mais un symptôme de l’échec du système économique. On exploite les personnes qui fabriquent nos vêtements, qui assemblent nos téléphones portables et cultivent les aliments que nous mangeons, afin de garantir un approvisionnement constant en produits pas chers, mais aussi pour grossir les profits des entreprises et leurs riches investisseurs ».
Rapport @oxfamfrance 2018: 82% des richesses créées en 2017 ont bénéficié aux seuls 1% les plus riches.
On en parlait déjà en décembre 2017 avec @AFPgraphics pour @AFP.
Portraits croisés de ces grandes fortunes#LoiInégalités #AFP pic.twitter.com/UVuRwVrqaH— Adrien Lac (@LacAdrien) 22 janvier 2018
La France, championne d’Europe du dividende
L’année dernière, 44 milliards d’euros ont été reversés par les entreprises du CAC 40 aux actionnaires, soit trois fois plus qu’il y a 15 ans. Au niveau européen, ce chiffre place la France en première position. Dans le même temps, le salaire moyen des français n’a augmenté que de 14 %.
Les grandes entreprises ne rémunèrent pas seulement leurs actionnaires mais également leur PDG. Selon le rapport, Olivier Brandicourt, dirigeant de Sanofi, « gagne en une journée le revenu annuel d’un français ».
Les 10 % les plus riches de la population française détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50 % les plus pauvres ne récupèrent que 5 % du gâteau. Chez les plus riches aussi, l’argent est mal partagé. Les 1 % les plus aisés possèdent à eux seuls 22 % des richesses en 2017 alors qu’ils n’en possédaient que 17 % en 2007.