Début février, le Comité National Contre le Tabagisme a déposé plainte contre quatre cigarettiers pour « mise en danger délibérée de la personne d’autrui ». Il met en cause l’utilisation de micro-perforations pour truquer les filtres.
Vers un « filtergate » ?
Début février, Le Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) a déposé une plainte pénale devant le procureur de la République. Ce dernier accuse quatre filiales françaises de cigarettiers (Philip Morris, British American Tobacco, Imperial Brand, Japan Tobacco) de « mise en danger délibérée de la personne d’autrui ». Selon le comité, le » filtergate » consiste en la « manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. « . Ainsi, grâce à ce trucage, « il serait impossible pour les autorités en charge de l’application de la loi de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés » selon le communiqué du CNCT.
Composition d’une cigarette
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73 000 morts par an
D’après le comité, la teneur réelle en goudron et nicotine inhalée par les fumeurs n’est pas celle qu’ils pensent : « Elle serait entre 2 et 10 fois supérieure pour le goudron et 5 fois supérieure pour la nicotine. » Yves Martinet, son président, a déclaré que « Le filtergate constitue assurément un nouveau scandale aux conséquences sanitaires majeures qui légitime que l’on encadre et surveille bien davantage les pratiques des fabricants de tabac ». La France est un des pays qui héberge le plus de fumeurs en Europe : 36% contre 26% de moyenne Européenne, avec environ 73 000 morts par an causées par le tabagisme.