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Comprendre le procès du cardinal Barbarin en 5 minutes

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Le procès du cardinal Philippe Barbarin devait débuter aujourd’hui. Il a été reporté à Janvier 2019. Mais qu’est-ce que le procès Barbarin ?

 

Que lui reproche-t-on ? 

Le primat des Gaules, Philippe Barbarin, est soupçonné de ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions sexuelles présumées d’un homme d’Église sous sa coupole : le père Bernard Preynat. Il en aurait été informé plusieurs années plus tôt, entre 2007 et 2014, alors que les agressions auraient été perpétrées dans les années 1980 et 1990. Le diocèse de Lyon est resté en  fonction jusqu’en 2015. Cette sombre affaire avait été révélée par d’anciens scouts au travers de l’association « La Parole libérée », qui lutte contre les agressions sexuelles pédophiles.

 

Qui sont les prévenus ?

L’archevêque de Lyon n’est pas le seul à comparaître devant la justice. Six autres prévenus devront se présenter devant la 17e chambre du tribunal correctionnel dans le cadre de cette procédure. Dans les six mis en cause, un nom ressort. Il s’agit de l’espagnol Luis Francisco Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican. Il fut consulté par Philippe Barbarin sur le père Preynat, considéré présumé agresseur. Ce dernier est mis en examen depuis janvier 2016 pour « agressions sexuelles sur mineurs ». Toutefois, il ne s’agit pas de la même procédure.

 

Pourquoi le procès est reporté ? 

Le procès devait s’ouvrir ce matin, et devait initialement durer deux jours, jusqu’au 6 avril. Cependant, il n’a pas pu se tenir à cause d’une banale faute de traduction. La citation à comparaître du numéro 2 du Vatican n’a pas été envoyée dans les délais impartis. Ce sont d’ailleurs les parties civiles qui ont demandé le renvoi. « Nous ne sommes pas pressés. Il est important pour nous que Luis Francisco Ladaria Ferrer soit cité à comparaître et qu’il n’y ait qu’une seule et même procédure » a expliqué François Devaux, le président de La Parole libérée.

 

Que risque Monseigneur Barbarin ?

La loi rappelle que toute personne ayant connaissance d’un tel cas doit en avertir les autorités, même sans porter plainte, quel que soit son lien avec la victime.
Selon le Code pénal, dans les articles 434 alinéa 1 à 7 : « toute personne qui s’abstient d’agir alors qu’elle a connaissance d’une situation d’un enfant en danger est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. » 
À ce sujet, le 434-3  stipule que « le fait, pour quiconque ayant eu connaissance (…) d’agressions ou atteintes sexuelles infligées à un mineur ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. »

 

À LIRE AUSSI… Pédophilie : le cardinal Barbarin admet qu’il y a eu des erreurs

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