Ce lundi 23 avril, la sentence de l’appel à la Cour Suprême est tombée pour cet Américain de 39 ans. Bobby Bostic a été condamné à 241 ans de prison pour des faits de vols à main armée lorsqu’il était adolescent en 1995.
Les faits se déroulent en 1995, aux Etats-Unis. Un jeune homme de 16 ans effectue plusieurs vols à l’étalage dans une même journée, sur la voie publique. Il était accompagné d’un complice âgé de 18 ans. Il tire en direction d’une victime, qu’il ne touche pas mais l’effleure. Ils avaient également agressé une femme afin de lui voler sa voiture.
Une durée démesurée
Bobby Bostic est inculpé pour dix-huit infractions pénales, majoritairement criminelles. Il écope de 241 ans de prison. La juge, Evelyn Baker, de la ville de St Louis décide de ne pas confondre les condamnations mais de les cumuler. La Cour admet que la durée est disproportionnée et qu’elle est équivalente à la perpétuité.
Cette lourde sentence ne laisse la possibilité de prétendre à une libération conditionnelle qu’à l’âge de 112 ans pour le prisonnier. Généralement, lorsque les juges évoquent des sentences à perpétuité, ce sont pour des meurtres par exemple.
J’ai mal au coeur quand je vois que Bobby bostic afro américain prend 241 ans de prison infliger par une afro américaine pour un braquage or que des meurtriers prennes 20 ans 25 ans
— melancolique (@moussrava) 26 avril 2018
Bobby Bostic’s Injustice: A Cruel and Usual Story https://t.co/juIrctOOyJ pic.twitter.com/7XwRmXVL1w
— Bergg69 (@Bergg69) 25 avril 2018
Sa demande en appel rejetée
Il avait demandé à être rejugé devant la Cour Suprême afin de demander le 8ème amendement. Cet amendement interdit au gouvernement américain de condamner à des amendes ou cautions excessives ou des peines démesurées, cruelles et inhabituelles. La demande en appel est donc rejetée par la Cour Suprême et explique que le 8ème amendement ne s’applique qu’à un crime unique mais également qu’il n’est pas condamné à perpétuité mais à une très longue peine… Bobby Bostic ne bénéficiera donc pas d’une jurisprudence. En 2010, la Cour Suprême avait pourtant interdit l’emprisonnement à vie d’une mineure n’ayant pas commis d’homicide. C’est exactement le cas de Bobby Bostic.
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