Matrice du XXIème siècle, la date du 11 septembre 2001 marque un tournant majeur dans notre histoire, entre fracture de l’hégémonie américaine, vulnérabilité de la force occidentale et de ses démocraties libérales, mais aussi affirmation de la menace terroriste qui marque nos sociétés…
Le XXIème siècle ne sera pas américain
Demain, sera le jour qui marque les 20 ans des attentats du 11 septembre 2001. Ce jour là, en quelques heures, des terroristes détournaient quatre avions de lignes et provoquaient quatre attentats-suicides, à New-York, à Washington et en Virginie, causant la mort de 2977 personnes. Les images ont choqué le monde entier, des images presque surréalistes d’une violence si glaçante, marquant le début d’une nouvelle ère.
Les États-Unis, malgré leurs prouesses de la seconde guerre mondiale, ne sont pas intouchables et l’Occident est vulnérable. La théorie de la « fin de l’histoire » où les conflits majeurs seraient passés ou seront dépassés sans difficulté s’écroule… Il s’agit d’un nouveau monde, un monde qui s’ouvre vers une guerre contre le terrorisme qui changea à tout jamais nos sociétés.
Une ouverture vers l’âge de la terreur ?
Aucune caméra et aucune télévision n’avais jamais capturé de telles images qui ont marqué l’horreur de l’évènement vu par le monde entier. Ces images violentes ont directement annoncé la violence d’un monde changé à jamais.
Face à une attaque d’une telle violence, la réponse de la superpuissance serait forcément d’une grande envergure. Le président George W. Bush, a lancé une « guerre globale contre la terreur » qui devait emmener son pays, militairement et politiquement, bien plus loin que la simple destruction de l’organisation responsable des attentats mais dans une guerre contre la menace terroriste.
Le monde s’est retrouvé dans une présence universelle de la guerre, donnant une légitimité à l’autoritarisme de la puissance militaire américaine. Les nombreuses interventions militaires des États-Unis au Moyen-Orient ont créé un chaos d’une violence aberrante causant la mort de nombreux civils. On se souvient notamment de la guerre en Irak, décidée sous le prétexte de l’existence d’armes de destruction massive. Le recours à la torture, aux prisons secrètes dans des nations alliées et à la surveillance généralisée a marqué les États-Unis d’une tâche noire indélébile.
Menace terroriste et vigilance
Les attentats du 11 septembre ont été suivis par d’autres attaques terroristes qui ont notamment touché l’Europe, notamment la France, et plongent les pays arabo-musulmans dans de grandes difficultés. Aujourd’hui, la menace terroriste est plus que présente avec le retour au pouvoir des talibans qui réaffirment leurs positions au Moyen-Orient.
Le 11 septembre a fait entrer les États-Unis, et peu à peu le monde, dans une ère de surveillance généralisée, de démocratie rognée au nom de la sécurité, au nom de d’une guerre contre le terrorisme. Depuis, le monde est plongé à la fois dans une méfiance et dans une acceptation de la surveillance étatique au profit d’une sécurité collective. Au nom de la précaution et la lutte contre la menace terroriste, chaque individu se retrouve surveillé.
Aujourd’hui, le monde post 11 septembre est toujours fracturé par la peur de cette violence qui a arraché la vie à de nombreuses victimes. Cette peur se caractérise notamment à travers une xénophobie, démontrant finalement que ces types d’attaques ont largement affecté notre façon de vivre ensemble. En France et partout dans le monde, le nouvel ennemi qu’est le terrorisme continue encore de concentrer toutes les attentions…