Théodore Luhaka, connu sous le hashtag #JusticePourThéo, a été mis en examen le 31 juillet dernier pour «escroquerie en bande organisée»…
Théo a été mis en examen le 31 juillet pour « abus de confiance, faux et usage de faux, escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public« , a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête. Cette affaire a valu une mise en examen à son frère aîné, Mickaël Luhaka.
Des investigations qui ont commencé en 2016
L’enquête a démarré en 2016, après un signalement de l’Inspection du travail. La société « Aulnay Events », gérée par le frère aîné de Théo, a embouché une quarante de personnes et « touché environ 640 000 euros d’aides publiques« , selon AFP. Des sommes d’argent auraient transité sur le compte de Théo, environ 50.000 euros. Antoine Vey, l’avocat de Théo le défend en disant qu’il « n’était pas en cause dans la gestion de ces associations. C’est une mise en examen mécanique, par ricochet, du simple fait qu’il a touché des sommes« , elles correspondent à un « travail effectif », a-t-il déclaré.
« Une non-affaire »
Du côté de la défense, l’avocat de Théo déclare que « c’est une non-affaire » , »les fautes de gestion reconnues par Mickaël n’ont rien à voir avec l’affaire dans laquelle Théo est victime. Il n’y a pas eu d’emploi fictif, mais bien un travail contre rémunération ». Et ajoute qu’il « ne faut pas perdre de vue pourquoi cette affaire est instruite et pourquoi mon client est mis en examen : cela correspond à une volonté de nuire à son image en le présentant comme un délinquant afin de le décrédibiliser ». La justice n’est pas convaincue par ces arguments. La magistrate qui a mis en examen Théo pense qu’il n’a pas les mains propres dans cette affaire de détournement d’aides publiques.
« Symbole des violences policières »
En février 2017, Théo avait été grièvement blessé dans la zone anale lors d’un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Une matraque télescopique aurait gravement blessé le jeune homme, il avait dû être opéré. L’affaire avait eu un retentissement national et quatre policiers avaient été suspendus. Puis trois des quatre policiers mis en cause ont été réintégrés. Provocant l’indignation d’Éléonore, la grande soeur de Théo : « il y a un sentiment d’impunité qui est là ! En réintégrant les trois policiers, quel message on envoie à Théo ? Si ce n’est vouloir l’anéantir« , avait-t-elle déclaré à Europe 1.