Le chanteur mythique de 78 ans annonce une nouvelle tournée pour cet été 2023, il chantera tous ses plus grands titres !
L’été 2023 va être marqué par le retour sur scène de l’ange blond aux lunettes blanches. Simplement intitulé « Polnareff chante Polnareff », le chanteur interprétera ses plus grands titres seul sur scène, en piano-voix. Il va sillonner la France de Nîmes le 24 mai prochain, en passant par tous les zénith et Arena de nombreuses villes (Poitiers, Brest, Dijon, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse etc), pour finir le 2 Juillet à l’Accor Arena de Paris Bercy.
1966 : Rencontre avec Lucien Morisse
Polnareff obtient un succès musical précoce. Son père est un des compositeurs d’Edith Piaf et des compagnons de la chanson tandis que sa mère est danseuse. Dans cet univers, il montre très tôt une apétence pour la musique. Il obtient à 11ans et demi le premier prix de solfège au Conservatoire de Paris. A 19 ans il part jouer sur la butte de Montmartre et obtient le premier prix d’un concours de Rock. Nous sommes en 1966. Grâce à un ami, il fait une rencontre décisive : Lucien Morisse, le patron d’Europe 1. Il le fait signer sur le label AZ et sort son tube « la poupée qui fait non ». Succès incontestable.
Il part alors à Londres pour faire ses premiers enregistrements, profitant de la technologie de pointe des studios britanniques. Coup de maitre : Il parvient à inviter Jimmy Page et Led Zeppelin à son premier enregistrement. Les tubes s’enchainent, parmi lesquels « Le bal des lazes », « L’amour avec toi » qui sera presque censuré avant 22h. Son style dénote, il confirme un style mélodique, onirique et romantique avec la chanson « »Love me please love me » qui marque définitivement l’année 1966. Polnareff est soutenu par le grand Charles Trénet et enchaine les succès.
1970 : Le début d’un monde noir
Le 11 septembre 1970, Michel Polnareff apprend la mort de Lucien Morisse, celui qui avait lancé sa carrière. Cet évènement bouleverse le chanteur. En plus de cela s’ajoute un acharnement d’accusations quant à sa sexualité et l’ambiguïté qu’il cultive. Ces attaques touchent l’artiste et il donne en guise de réponse une chanson : « je suis un homme ». En mai 1970, en pleine tournée il est agressé sur scène. Ce dernier évènement le fustige et il décide de mettre fin à ce tour. C’est vers cette époque que Polnareff se présente de plus en plus sous son apparence iconique, des cheveux blonds bouclés avec une paire de lunettes blanches aux verres sombres. Il ne se présentera plus que sous ces traits jusqu’à aujourd’hui. Il tombe en dépression en 1971 et entame une cure de sommeil dans un hôtel parisien.
Le mystère derrière ses lunettes se résume par le fait que le chanteur avait des yeux très fragiles, une myopie extrême. C’était aussi sans doute un moyen pour lui de se protéger du monde extérieur. Il se fera opérer des années plus tard car il perdait la vue. Un peu plus tard, en 1973, Polnareff découvre qu’il doit plus d’un million de francs au Fisc. Son associé Bernard Seneau, décédé, l’avait trompé en détournant de grosses quantités d’argent. Polnareff décide alors de s’exiler aux Etats-Unis pour « s’échapper », à bord du fameux paquebot Le France pour rejoindre New York.
1977 : Lettre à France
Après quelques années à New York, il retrouve un train de vie plus anonyme et plus reposant. En 1976, il signe la musique du film « Lipstick » réalisé par Lamont Johnson, et le thème principal devient un tube qui annonce la vague disco des années suivantes. Il n’en a pas finit avec ses démêlés judiciaires en France et en 1977 surgit le hit « Lettre à France ». Dans cette chanson il exprime son mal du pays et la nostalgie qu’il éprouve à l’égard de son pays natal qu’il aime tant.
Des 1978, il revient en France après des années d’absence pour se présenter au tribunal et payer sa dette. Malgré la reconnaissance de la culpabilité de son associé, il doit payer un million de francs. Il présente son album « Coucou me revoilou » en France et reçoit un accueil mitigé malgré ses titres « Lettre à France » et « Une simple mélodie ». En 1981, il sort son album « Bulles » qui se vend à plus d’un million d’exemplaires. Le public français reste fidèle au chanteur. C’est ensuite le début de sa période faste au Royal Monceau, palace parisien où il passera plus de 800 jours, à la chambre 128. Malgré l’alcool et les innombrables objets électroniques qu’il collectionne, Polnareff y écrira l’album dont « Goodbye Mary-Lou » est issue. Son album Kama-Sutra sort en 1990.
2007 : Le retour du mythe
Le mystère qu’il continue de cultiver ne cesse de créer l’engouement des français. Il écrit en 2004 une autobiographique avec l’aide de Philippe Manoeuvre. Comme une bombe, il déclare en 2006 en plein JT de 20h une nouvelle tournée après 34 ans d’absence. Simplement intitulé « Ze Retour. Le 14 juillet 2007, il donne une représentation devant plus de 600 000 personnes au Champs de Mars. C’est aussi l’année oùil remporte une victoire de la musique pour l’ensemble de son oeuvre.
170.000 spectateurs viennent applaudir Polnareff à Paris. Michel Polnareff prouve qu’il continue de séduire un public international et surtout français grâce à son look décalé, efféminé et sa voix avant gardiste et mélodieuse. Il est considéré comme un ponte de la chanson française. Le 10 mars, il reçoit une Victoire d’honneur pour couronner l’ensemble de sa carrière.
2022, Spectacle immersif et tournée annoncée
Après une embolie pulmonaire en 2016 qui a failli lui coûter la vie, Polnareff revient au devant de la scène pour réaliser un show immersif baptisé Polnarêves, du 5 mai au 10 juillet 2022 au théâtre Le Palace, à Paris. Il vient à présent d’annoncer une nouvelle tournée pour l’été 2023 et le chanteur est plus enthousiaste que jamais ! Il avait déjà posté sur YouTube il y a un mois « Lettre à France » qui compte déjà un million de vues. Les billets pour son concert à l’Arena, le 2 Juillet, sont disponibles dés le 16 novembre via le site Diogène production.
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A noter que le 6 décembre, France 2 proposera à 21h10 « Michel Polnareff, la soirée évènement« , présentée par la chaîne comme : « des interprétations inattendues et innovantes grâce à l’utilisation du « deepfake sur hologramme ». L’artiste légendaire interprétera des duos avec lui-même en voyageant dans le temps : 1968 pour « Le bal des Laze » ou encore l’année 1989 pour « Goodbye Marylou »