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5 éléments pour comprendre le mandat de JFK

John Fitzgerald Kennedy, « JFK », a été le 35ème président des États-Unis d’Amérique, occupant ce poste de janvier 1961 à sa mort en novembre 1963. À l’heure où le neveu de « JFK », Robert Kennedy Jr, ambitionne de se présenter aux élections de 2024, retour sur cinq éléments clés qui ont défini le mandat de « JFK ».

Membre du parti démocrate, John Fitzgerald Kennedy, JFK, a battu le vice-président sortant Richard Nixon, du parti républicain, à l’élection de 1960. La présidence de JFK débuta alors le 20 janvier 1961, date de son investiture en tant que 35ème président des États-Unis. Son mandat prit fin avec son assassinat le 22 novembre 1963, alors qu’il était en visite à Dallas (Texas). Lee Harvey Oswald sera désigné comme le seul coupable. Après sa mort, il fut remplacé par son vice-président Lyndon B. Johnson. Le mandat de JFK a été marqué par des événements significatifs tels que la gestion de la guerre froide et la crise des missiles cubains, la course à l’espace, le mouvement des droits civiques, la guerre du Vietnam et l’initiative de la Nouvelle Frontière.

La guerre froide et la crise des missiles cubains – 

JFK a été confronté à la menace de la guerre nucléaire pendant son mandat en raison de la crise des missiles cubains qui s’est déroulée pendant deux semaines en octobre 1962. La crise commence le 14 octobre 1962 lorsque des rampes de missiles soviétiques sont repérées à Cuba par l’aviation américaine, ce qui a suscité une grande inquiétude chez les Américains. JFK a ordonné un blocus naval autour de Cuba pour empêcher les Soviétiques de livrer d’autres missiles. Cela a conduit à une impasse dangereuse entre les deux superpuissances, qui a été résolue le 28 octobre 1962 lorsque l’Union soviétique, par l’intermédiaire de Khrouchtev, a accepté de retirer les missiles de Cuba en échange de la promesse des États-Unis de ne pas envahir l’île.

La course à l’espace – 

Enjeu majeur de la guerre froide, la conquête spatiale a vu s’affronter les Soviétiques et les Américains dans une course à l’espace. C’est pourquoi, pendant son mandat, JFK a lancé l’initiative de la NASA (créée le 29 juillet 1958) pour envoyer un homme sur la lune. Le 25 mai 1961, Kennedy déclara en effet devant le Congrès que les États-Unis enverraient un homme sur la lune avant la fin de la décennie et le ramèneraient en toute sécurité. Cette initiative a été lancée en réponse aux réalisations de l’Union soviétique dans l’espace, telles que le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik 1, en 1957 et le premier vol spatial habité avec Youri Gagarine en 1961. La mission Apollo 11, dirigée par la NASA, a réussi à atterrir sur la lune en 1969, atteignant ainsi l’objectif fixé par JFK.

Le mouvement des droits civiques – 

Le mandat de JFK a été marqué par le mouvement des droits civiques, pour l’égalité des droits pour les Afro-Américains aux États-Unis. JFK a prononcé un discours le 11 juin 1963 appelant à la fin de la discrimination raciale et a présenté un projet de loi pour protéger les droits civiques. Cependant, sa mort tragique en 1963 a retardé l’adoption de la loi, qui n’a finalement vue le jour qu’en 1964 : ce sera le Civil Right Act, loi adoptée sous la présidence de Lyndon B. Johnson, et qui interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale.

La guerre du Vietnam – 

Le mandat de JFK a également été marqué par l’implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam. Certes au départ, les Américains entendent se limiter au rôle de conseillers militaires de l’armée vietnamienne qui serait l’instrument d’un gouvernement fort. Ce fut le rôle attribué aux forces spéciales, surnommées les « bérets verts », spécialistes du combat dans la jungle, envoyés au départ par le gouvernement Kennedy. Bien que JFK n’ait pas décidé d’envoyer des troupes au Vietnam, il a autorisé des opérations clandestines dans le pays pour lutter contre le Viet Cong. Durant l’été 1963, Kennedy donne son feu vert au putsch des généraux sud-vietnamiens qui souhaitent renverser la dictature des frères Ngo Dinh Diem et Ngo Dinh Nhu. Et lorsque, le 1ernovembre 1963, Ngo Dinh Diem est assassiné, victime d’un coup d’État militaire (JFK sera assassiné trois semaines plus tard), les États-Unis vont s’impliquer davantage. La guerre s’est intensifiée sous la présidence de Johnson, qui a finalement envoyé des troupes combattre au Vietnam. La guerre s’est avérée être un désastre pour les États-Unis, avec des pertes considérables de vies humaines et une crise morale et politique dans le pays.

La Nouvelle Frontière – 

C’est une expression qui est née du discours d’acceptation de l’investiture à la Convention du Parti démocrate, discours prononcé par JFK le 15 juillet 1960 :

« nous sommes devant une Nouvelle Frontière […], que nous le voulions ou non. Au-delà de cette frontière, s’étendent les domaines inexplorés de la science et de l’espace, des problèmes non résolus de paix et de guerre, des poches d’ignorance et de préjugés non encore réduites, et les questions laissées sans réponse de la pauvreté et des surplus »

JFK a lancé l’initiative de la Nouvelle Frontière pour stimuler la croissance économique et promouvoir le progrès social. Il a proposé une série de réformes pour améliorer l’éducation, les soins de santé, la sécurité sociale et la réduction de la pauvreté. La Nouvelle Frontière visait également à stimuler la croissance économique en augmentant les dépenses fédérales dans la recherche scientifique et la technologie, ainsi qu’en réduisant les impôts pour stimuler l’investissement privé. Parmi les avancées réalisées avec la Nouvelle Frontière, Le corps de la paix (Le Peace Corps) créé par JFK le 1er mars 1961. Le défi : servir la cause de la paix en allant vivre dans les pays en développement. Et dès 1965, 10 000 volontaires travaillent bénévolement dans des pays du Tiers-Monde. Ce sera aussi L’Alliance pour le progrès, créée également par JFK en 1961, pour renforcer la coopération entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, avec pour objectif le développement économique et social de l’Amérique latine.

JFK était un leader charismatique qui a inspiré les Américains à rêver d’un avenir meilleur, mais sa mort tragique en 1963 a mis fin prématurément à son mandat. Cependant, son héritage et sa vision de l’avenir ont continué à inspirer les générations suivantes, et il reste l’un des présidents les plus aimés et les plus respectés de l’histoire américaine.

A lire aussi : 1963 – 2023 : 5 éléments pour comprendre… l’assassinat de JFK

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