En vous promenant sur la toile, vous avez peut-être rencontré ce nom barbare : le « Nanowrimo » est en fait une abréviation pour le « national writing month » qui se déroule en novembre de chaque année. Pendant un mois, du premier au 30 novembre, plus d’un millier de participants vont tenter d’écrire 50 000 mots, soit un roman ou le début d’un roman.
Le concept ? Débloquer les velléitaires de l’écriture. Les écrivains disent souvent qu’il faut écrire tous les jours pour s’améliorer. Une injonction qui est parfois difficile à respecter, tant le désir de perfectionner son texte peut se révéler fort, ou tant il peut manquer le challenge qui lancerait le processus. Le Nanowrimo n’a pas vocation à vous faire écrire le prochain prix Goncourt, mais simplement à s’assouplir et à se développer en tant que romancier. Chris Baty, le fondateur du projet, explique qu’il s’agit de viser « la quantité, pas la qualité ». Les travaux des participants ne sont pas mis en ligne, sauf si ils le désirent, alors que le nombre de mots écrits est indiqué sur leur fiche profil. Il est en effet difficile d’écrire un travail de réelle qualité en seulement un mois.
L’idée de Chris Baty lui est venue en 1999. Au départ, seuls 21 participants s’étaient lancés dans ce projet fou. Par la suite, internet lui a conféré un succès grandissant, si bien qu’en 2005, il y avait plus de 60 000 inscrits. Très présente sur le site, la communauté, devenue rapidement mondiale, organise aussi des rencontres IRL, les « write-in » comme par exemple le fameux « Kick Off », ce qui pourrait se traduire par « coup d’envoi » : le 31 octobre à minuit, les « nanoteurs » se retrouvent pour écrire le début de leur roman. Cafés, parcs, forums… le « nanowrimo » est un mois intense, mais on n’y est certainement pas seul !
Pour beaucoup de participants, le bilan de ce mois d’écriture est particulièrement enrichissant : fierté d’avoir accompli ce qui est tout de même un exploit, désir de continuer à écrire, rencontre avec les autres « nanoteurs ». Pour continuer l’aventure, certains choisissent de perfectionner leur roman avec le « nanofimo », voire de tenter de le faire éditer avec le « nanoedmo ».
On ne peut qu’applaudir la force d’un tel mouvement qui libère la créativité et la solidarité. Alors, tentés ?
Pour plus d’informations : http://www.nanowrimo.org/