Hier , place de la Bastille à Paris , nous avons suivi le mouvement de réelle démocratie qui tenait une assemblée générale . Lorsque Bastille prend des airs de Révolutions…
Lorsque Bastille prend des airs de Révolutions.
Nous avons tous suivi les révolutions dans les pays arabes et en Espagne. Aujourd’hui, ce mouvement de révolutions d’origine jeune est arrivé en France. Depuis une semaine se tient chaque soir à Bastille, une assemblée générale (AG) regroupant plus de 300 personnes, où l’on aborde l’état des conditions du monde dans lequel nous vivons, et plus précisément, ce qui se passe actuellement en Espagne.
C’est donc sur les marches de l’opéra Bastille que nous retrouvons ces jeunes, ces étudiants, ces lycéens même, venant de tous endroits de Paris (et parfois même de France) pour échanger au sujet du monde actuel et de la précarité à laquelle certains sont confrontés. L’ambiance est calme. Il y a de la musique, une violoniste par exemple, des chants en espagnol sur la liberté, mais pas de violence. Il s’agit ici de se faire entendre et de soutenir les mouvements espagnols et non de faire peur aux gens. Ces AG sont à l’initiative de plusieurs étudiants espagnols résidant en France. Elles se font donc à la fois en Espagnol et en Français. Pour certains, là-bas « on commence une bataille » tandis que pour d’autre on prend juste la suite d’un mouvement qui débutait en Tunisie il y a plusieurs mois.
On notera qu’à l’instar de Paris , Plusieurs grandes villes de France se sont mobilisées comme Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulon, Bordeaux ou encore Nancy.
Ces derniers se revendiquent comme étant la suite des mouvements espagnols mais n’oublient pas que tout a commencé en Tunisie et n’hésitent pas à le rappeler tout au long des AG. Comme le souligne Faima : « tout est parti des classes les plus pauvres dans le coin le plus précaire de Tunisie et nous ne l’oublions pas ».
Pour l’heure, les jeunes n’ont pas envie d’agresser les autres : « Debemos informar la poblacion » (ndlr : nous devons informer la population) scande Pepa Cereza l’une des doyennes de l’assemblée. Avant d’agir en groupe et de façon massive, l’heure est à l’information. Le but visiblement est de trouver du monde afin de gagner les travailleurs pour faire « une demande de grève générale » ce qui selon eux serait le seul moyen d’être entendu.
Dans touts les cas, la « French Revolution » comme on le dit sur Twitter, est le 11ème sujet de recherche au monde, et a de ce fait dépassé le scandale DSK et les tweets sur Roland Garos.
Elodie Estrellas