L’affaire de pédophilie qui a mis en cause le cardinal Barbarin dure depuis maintenant quelques semaines. Pour mettre les choses au clair, ce dernier a décidé de mettre en place une réunion avec les membres de son diocèse hier.
Depuis quelques mois, un scandale de pédophilie éclabousse le diocèse lyonnais sous la direction du cardinal-archevêque Philippe Barbarin. Il est accusé de non dénonciation dans les affaire de pédophilie de prêtre. Pour répondre à ces accusations, il a organisé hier une réunion rassemblant tous ses subordonnés et les volontaires extérieurs. Ils étaient 220, ce qui est plus que prévu. Ils ont donc dû écouter le témoignage « poignant » d’une victime du prêtre Bernard Preynat.
Le cardinal archevêque en a profité pour annoncer qu’il y avait eu « des erreurs faites par le diocèse dans la nomination des prêtres« , la faute ne lui reviendrait donc pas uniquement mais aussi au collectif complet du diocèse. Il en a profité pour annoncer la mise en place d’une cellule d’écoute et d’accueil des victimes comme le demande la conférence des évêques de France. Il a parlé d’un nouveau processus afin de prévenir la pédophilie dans son diocèse et de punir les prêtres impliqués.
Lutte contre la #pédophilie : les mesures du diocèse de Lyon
Le communiqué suite à la rencontre des prêtres ce jourhttps://t.co/KzLKvqtsx4— Diocèse de Lyon ن (@diocesedelyon) 25 avril 2016
Une réunion qui a permis de faire sortir les critiques
Cette réunion a été l’occasion pour chacun d’exprimer ses pensées. De nombreuses critiques ont donc été émises par les prêtres envers le cardinal Barbarin. Beaucoup ont estimé que l’erreur venait uniquement du cardinal, dénonçant un laxisme de sa part. Ils ont appelé à ce que « la vérité soit faite » sur l’affaire.
Le cardinal archevêque a créé un conseil d’expert pour l’aider à prendre des décisions dans ce genre d’affaire et garde donc sa réputation de cavalier seul, refusant par la même occasion le conseil mis en place au niveau national et dirigé par l’ancien chef de cabinet de Christiane Taubira.
Les prêtres ne devaient répondre à aucune question des journalistes à la sortie de la réunion, très peu de déclarations ont donc été faites à propos de ce qui a été dit à huis clos.