En milieu d’après midi, l’armée algérienne basée sur place depuis hier et la prise d’otages à la base d’In Amenas, a lancé un assaut sur les islamistes. Les hélicoptères de l’armée algérienne ont pilonné le site gazier au moment où les ravisseurs voulaient transporter les otages dans un endroit jugé plus sur à bord de véhicules. Un premier bilan a été tiré qui ferait état de 34 otages morts, et 15 assaillants abattus au cours du raid algérien. Cet attaque aurait été lancée au moment où les négociations étaient sur le point de débuter. Ce soir, le ministre algérien de la Communication a confié « on déplore malheureusement des morts et des blessés, mais aucun chiffres exacts« . Quatre otages étrangers ont été libérés notamment dont un français, et également 600 algériens.
Un otage algérien qui a réussi à s’enfuir hier s’est confié à propos des ravisseurs au micro de BFM, « ils demandaient des expatriés, des étrangers » et étaient munis « de ceintures explosives agissant comme des kamikazes« . L’assaut algérien a également, selon Al-Jazeera, tué le bras droit de Mokhtar Belm-Mokhtar, responsable des « Signataires par le sang« , le chef de commando Abou Al-Baraa.
Dans la soirée, François Hollande a confessé que « la prise d’otages semble se dénouer dans des conditions dramatiques » face aux méthodes algériennes discutables. Ce matin, le président français avait déjà affirmé la présence de ressortissants dans les otages. L’assaut de l’armée algérienne a été vivement critiqué par les hauts dirigeants mondiaux. Réputée pour privilégier la résolution du conflit, au prix souvent de la vie d’otages (comme lors de l’attaque de l’Airbus Air France à l’aéroport de Alger en 1994), à la négociation. Ulysse Gosset, spécialiste dans les relations internationales avait déclaré dans la journée que « les tentatives de négociations de l’Algérie, via des émissaires touaregs, n’était qu’un pure leurre« . Face à son intervention polémique, Washington, Tokyo, et Londres n’ont pas tardé à réagir. La capitale américaine demande des « éclaircissements » au plus vite, tandis que le Japon a vivement affirmé à l’Algérie son désir de cesser le conflit. David Cameron, le premier ministre britannique, a lui regretté « ne pas avoir été mis au courant« . Alger a confirmé ce soir « continuer le combat« .