La 31ème édition du Festival Baroque de Pontoise se tient actuellement autour de la ville. Au programme, six week-ends de concerts et spectacles et près de 230 artistes présents !
Hier soir, Radio VL a assisté à l’interprétation de L’Illusion Comique par la troupe Les Malins Plaisirs.
L’équipe artistique, réunie en 1989, produit et propose des spectacles dans les 70 communes du Montreuillois. Elle se représente également partout en France lors de tournées. Le Festival de Pontoise lui permet, cette année, de partager son interprétation du théâtre baroque.
« Une galanterie extravagante »
Corneille décrivait ainsi son ouvrage, et c’est avec talent que la troupe des Hauts de France transmet la parfaite irrégularité de la pièce.
L’Illusion Comique est une des pièces les plus étranges du répertoire du dramaturge. Magie, féérie, émotion, burlesque, action aussi, l’oeuvre réunit avec un art ingénieux ces éléments hétéroclites.
Corneille lui-même admettait mélanger comique et tragique dans cette comédie qui lui vaudra un succès inédit.
Pridamant cherche son fils, Clindor, qu’il n’a pas vu depuis dix ans. Le magicien Alcandre, dans sa grotte, lui conte la vie du garçon depuis qu’il ne l’a plus vu…
Pendant les cinq actes, la troupe des Malins Plaisirs nous transmet le frisson de ce père qui suit les aventures de son fils. La mise en scène de Vincent Tavernier est principalement constituée de panneaux mobiles et de lumières changeantes pour symboliser l’instabilité des espaces et des repères.
Coup de théâtre !
L’Illusion Comique, c’est du théâtre dans du théâtre. Un tableau dans un autre. Chaque troupe choisit de dévoiler d’entrée la supercherie ou de duper le public pour réussir le coup de théâtre final.
Les Malins Plaisirs choisissent la seconde option : respecter l’ingénieux cheminement dramatique machiné par Corneille. Et l’illusion fonctionne, la magie opère !
La troupe restitue depuis 2009 les oeuvres majeures des XVIIème et XVIIIème siècles. Elle présentera, en 2017, Les Amants magnifiques, comédie-ballet de Molière et Lully. On leur dit « merde » !