Si vous aimez le talent à l’état brut et totalement décalé, tenez-vous bien. Et surtout, accrochez vos ceintures avant le grand décollage vers une autre galaxie… 3,2,1 direction une planète bien particulière, aka Sosa planet.
Fannie, par enrichissement personnel, par plaisir, par besoin, par nécessité… est chanteuse.
Si on lui demande quels sont ses talents cachés, elle répondra qu’être une bonne personne en est un, que savoir rouler des cigarettes en est un autre, et qu’elle peut aussi cuisiner comme nos grand-mères, exemptée de tout instruments/récipients de mesure. Son super pouvoir serait également de trouver des vêtements ultra cool dans les poubelles, ainsi que d’obtenir tout plein de choses gratuitement
Déjantée, plutôt hippie sur les bords, globe trotteuse, Fannie Sosa est tout sauf un cliché d’elle-même. Elle fait de tout, partout et tout le temps : de l’organisation de cours de bootyshake à Bruxelles, à des poses (nues) pour des étudiants en art, Fannie enseigne l’anglais et l’espagnol, mixe, rédige des critiques de musique et chante. Une fois même, elle a eu l’occasion de travailler dans l’immobilier, mais s’est faite rapidement ‘remercier’… Et pour cause, elle aurait répondu de façon très insolente à un ‘vieil homme riche et haineux’ pour reprendre ses mots. Mais c’est pour ça qu’on l’aime.
Après avoir travaillé, Fannie voyage.
Selon elle, cette vie élastique est possible si on a Facebook, et c’est une vie géniale : à peine avoir gagné de l’argent, on se sent riche, et puis à nouveau, on est fauché, un peu comme un ‘clochard de luxe’(appellation non contrôlée donnée par un de ses amis). Elle aime ce concept, car pour elle le luxe n’a rien à voir avec les restaurants, les voitures ou la drogue. Le luxe, c’est plus de temps, de l’espace, des vêtements chinés et de l’inspiration.
Devant elle s’étalent mille possibilités de divertissements et de projets. Et pour que son cœur ne se déchire jamais, elle les réalise tous.
Mais Fannie connait aussi l’art de lâcher prise.
Elle a décidé de prendre ses marques en septembre dernier et « d’arrêter de porter sa vie sur son dos emballée dans une valise ». Le besoin irrévocable de créer son jardin secret et d’arrêter de dépenser trop d’énergie et de temps dans les projets collectifs l’a menée vers Paris, pour notre plus grand bonheur.
3 mots pour la définir ?
Booty, (pas besoin de traduction) intellectuelle, drag queen.
Et quel âge a-t-elle ?
Elle a parfois 15 ans, parfois 47, ou même 50. Mais la plupart du temps, elle a 23 ans.
Quels genres d’études pour une artiste de cet acabit ?
Son palmarès académique est des plus élaborés : elle doublement diplômée d’art (elle a obtenu l’un des deux à l’école internationale de théâtre de Jacques Lecoq, qui propose un enseignement développant la connaissance du mouvement ainsi que les rapports entre la vie et l’art et au service d’un théâtre de création qui permet d’approfondir leurs qualités d’acteur, de metteur en scène et d’auteur). Actuellement, elle rédige son mémoire de sociologie présentant des notions comme le web 2.0, les études de genres et l’art. Tout cela dans le ‘gay Paris’, comme elle le dit si bien.
D’où vient-elle ?
Fannie n’a pas toujours vécu à Paris. Elle est née à Buenos Aires, sous le soleil chaud d’un jour d’été. Après avoir obtenu son premier diplôme, elle passa deux ans à déambuler un peu partout, et surtout en Amérique du Sud et du Nord.
Mais que fait-elle exactement ?
Un cabaret burlesque intitulé Psychopomps ; des concerts avec son équipe de rap 100% féminine Where Da Track At ; le tournage de sa cousine – une célèbre danseuse – qui réalise un ‘mockumentary’ rétrospectif (kézako ? littéralement, un moqdocumentaire, c’est-à-dire un faux documentaire tourné au ridicule) dans lequel elle se présente comme une enfant du paradis…
Mais la plupart du temps, Fannie chante.
En quelles langues ?
Elle parle et chante en anglais, espagnol, français, allemand, portugais.
D’où vient son inspiration ?
La plupart des morceaux qu’elle joue sont issus de ses rêves… Et le rêve est partout.
Mais elle puise ses inspirations dans ses amis, ses amants, la dynamique de la vie, les situations auxquelles elle est confrontée, (ex : devoir trouver de la nourriture gratuitement… ndlr : ??) des lieux (rio de Janeiro)…
Sa musique ne se décrit pas en fonction du genre mais plus du contenu. Elle souhaite simplement que les gens dansent avant tout, et qu’ils soient sensibles aux mots qu’elle choisi. Son public de prédilection est les femmes.Elle veut les inspirer, leur donner de la force et du pouvoir. « Je veux leur donner l’impression qu’elles prennent un bain de soleil quand elles m’écoutent. »
Et elle écoute quoi la petite Fannie ?
Nego Mocambique, Afrirampo, Illya Kuriaki and the Valderramas, Mc Federado et os Lelekes.
Elle joue des instruments ?
Oui. De la guitare et de l’ordinateur.
On peut la croiser où ?
A Buenos Aires : au Soria bar, à New York : au Westway, à Milan : au Camera 16, et à Paris : au Fun club, Scop club ou chez Moune…
QUAND FANNIE CHANTE :
http://www.youtube.com/watch?v=5tsfrz5ea_g
QUAND FANNIE DANSE :
http://www.youtube.com/watch?v=Rl4GUtwtd6s&feature=youtu.be
SA CHAÎNE :
http://www.youtube.com/user/hotpinkhormones