Un Américain a tenté de dissimuler son arrestation en achetant tous les journaux de sa ville. Problème: en essayant de masquer la vérité, il n’a fait qu’attirer la lumière sur lui.
C’est l’histoire de l’arroseur arrosé. Un Américain a tenté de dissimuler son arrestation pour conduite en état d’ébriété. Pour cela, il n’a pas hésité à utiliser les grands moyens. Il a décidé d’acheter 900 copies du journal local dans lequel sa photo avait été publiée.
L’homme de 43 ans arrêté au volant, a refusé de se soumettre à un alcootest et de donner ses empreintes digitales. Conduit au poste, l’homme n’a pas supporté qu’une photo de lui soit prise. Il a insulté les agents de police et a déclaré que le fait que son visage se retrouve dans le Wayne County Times allait ruiner sa vie et celle de sa famille.
L’homme a été relâché contre une caution, mais samedi dernier, plusieurs commerçants ont rapporté au Wayne County Times le journal local, qu’un homme était entré dans leur boutique pour acheter toutes les copies du journal. Il aurait en tout payé pour plus de 900 exemplaires. À 1,25$ l’unité, cela fait 1125$.
Malheureusement pour lui, sa stratégie n’a pas fonctionné puisque plusieurs médias nationaux ont repris la nouvelle et que les commerces ont été réapprovisionnés.
L’effet Streisand
En voulant cacher la vérité, l’homme a attiré l’attention sur cette affaire alors que l’effet recherché était inverse. C’est « l’effet Streisand ». Ce terme fait référence à un incident, survenu en 2003, au cours duquel l’actrice Barbara Streisand avait poursuivi en justice l’auteur d’une photo aérienne de son domaine privé afin d’empêcher sa propagation. La publication de la procédure eut pour conséquence de faire considérablement connaître l’image auprès des lecteurs du monde entier. Plus de 420 000 personnes visitèrent le site le mois suivant.
Autre exemple de l’effet Streisand, en France cette fois: en septembre 2013, l’AFP a fait retirer une photo de François Hollande dans une école primaire. Pris par le photojournaliste Denis Charlet, la photo a rapidement été retirée par l’AFP, car peu avantageuse pour François Hollande. Cette suppression a alimenté la méfiance notamment sur les réseaux sociaux, certains internautes y voyant la marque d’une pression de l’Élysée. Cela a entraîné une diffusion massive du cliché en question sur internet.