Barack Obama a donné mercredi sa dernière conférence de presse avant l’investiture, vendredi, du républicain Donald Trump. Nous avons retenu trois points-clés de son discours.
Une conférence particulière pour Barack Obama. Une conférence où il a tenu à se justifier sur ses choix, une conférence placée sous le signe de l’espoir. Premier point sur lequel le président sortant est revenu, Chelsea Manning. Le 18 janvier il a gracié la soldate condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis à WikiLeaks des documents secrets copiés dans les ordinateurs du Pentagone. «Je me suis déterminé en fonction des particularités de ce dossier», a-t-il dit, estimant que la peine prononcée par la cour martiale en 2013 avait été «disproportionnée par rapport aux autres fuites» du même type.
La Russie
Obama a tenu à rappeler qu’il était dans l’intérêt des États-Unis de garder des relations constructives avec la Russie. Le président sortant a continué en rappelant que ce rapprochement avait été son approche durant sa présidence. Pourtant, les relations entre Moscou et Washington sont clairement loin d’être amicales. Ce point du discours d’Obama est bien entendu porté à l’attention de Donald Trump qui a fait part de son envie de réchauffer les relations entre les deux pays.
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Les relations entre les deux hommes ont toujours été tendues – Jewel Samad/AFP
Le conflit Israélo-palestinien
C’est peut-être avec ce point que l’on voit que c’était le dernier discours d’Obama en tant que président. Une question plus qu’explosive mais qu’Obama a tenu à aborder. Le président s’est dit « profondément inquiet » face à ce conflit. Face à la proposition de Donald Trump qui a promis qu’il installerait l’ambassade américaine à Jérusalem, Obama l’a mis en garde.
« Je suis inquiet parce que j’estime que le statu quo est intenable, qu’il est dangereux pour Israël, mauvais pour les Palestiniens, mauvais pour la région et mauvais pour la sécurité aux Etats-Unis. »
L’avenir d’Obama
A 55 ans, Obama a dit vouloir souffler un peu. Il veut désormais s’écarter de la vie politique agitée de son pays, cependant il a avoué ne pas tourner complètement le dos à son pays. Ainsi si une «discrimination systématique venait à être ratifiée sous une forme ou une autre» ou si des «obstructions explicites ou fonctionnelles au droit de vote» devaient apparaître alors il s’exprimerait et se battrait contre. Durant son discours, il a tenu à parler de la liberté d’expression et la liberté de la presse dans son pays. Si faisait face à «un effort pour museler la liberté de parole ou la presse», il se dresserait contre, a-t-il assuré.
Au sujet d’un éventuel retour en politique, Barack Obama a tenu à être clair : « Je n’ai pas l’intention de me présenter à quoi que ce soit bientôt. Il est important pour moi de prendre du temps et de rester silencieux. »
Ajoutant que sa priorité pour l’année à venir était de passer du temps avec sa femme et ses deux filles. « Je crois en ce pays, je crois au peuple américain, je crois que les gens sont davantage meilleurs que mauvais », a-t-il assuré à la fin de sa prise de parole, avant de conclure.
« Je crois en ce pays, je crois au peuple américain, je crois que les gens sont davantage meilleurs que mauvais »
Obama s’en va, avec lui huit années à la Maison Blanche. Un style inimitable, une politique plus sociale. Critiqué par certains et adulé par d’autres, Obama n’a en tout cas jamais loupé ses discours. Remplis de phrase coup de poing, de mot fort et d’un humour dont il avait le secret. Il remettra demain les clés de la Maison-Blanche à Donald Trump. Les derniers mots du président seront « Bonne chance ».
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