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Interview – Victor Garber: « Pour moi, c’est une opportunité de se lancer dans un autre univers »

Il est une figure incontournable du petit monde des séries. Nous avons pu rencontrer Victor Garber, le papa de Sydney Bristow dans Alias lors du Festival de télévision de Monte-Carlo.

Que vous ayez regardé le film Titanic, la série Alias ou dernièrement Legends of Tomorrow, vous connaissez Victor Garber. Éternel papa de Sydney Bristow, Jack, dans la série culte de JJ Abrams, Alias, le comédien est aussi talentueux que sympathique. Il nous parle de ses rôles au micro de Radio VL.

C’est quoi Legends of tomorrow ? Après avoir vu le futur, Rip Hunter, un Maître du temps du 22ème siècle, décide – contre l’avis de son Conseil – de stopper le tyran immortel qui fera basculer le monde dans le chaos. Pour accomplir sa mission, il constitue une équipe d’élite qui l’aidera à traquer le méchant à travers le temps et arrêter sa montée au pouvoir. The A.T.O.M., Captain Cold, Heat Wave, White Canary, Firestorm, Hawkgirl et Hawkman saisissent cette opportunité de prendre en mains leur destinée. Parviendront-il à sauver l’Humanité et marquer l’Histoire en devenant les légendes de demain ?

Imaginiez-vous, au début de votre carrière, que vous joueriez le rôle d’un super-héros dans une série DC ?

Victor Gaber : Non.  Je ne pouvais pas l’imaginer, et je ne l’imagine toujours pas ! J’ai trouvé que c’était intrigant, que c’était un défi, et que c’était fou.

Comment décrirez-vous votre personnage dans DC’s Legends of tomorrow ? Si je dis que c’est un super-héros, sans vraiment en être un…

Victor Garber : Je sais, je crois que c’est pour ça qu’ils ont pensé à moi – parce que vous n’avez pas envie de me voir en collant, croyez-moi ! L’idée que ce personnage doive fusionner pour développer ses pouvoirs, c’est ce qui m’a intrigué, parce que cette relation est intéressante. Tout l’intérêt pour moi de tourner dans cette série et dans ce registre, c’est vraiment la manière dont les gens interagissent entre eux. Les superpouvoirs sont évidemment une composante importante mais pour moi, en tant qu’acteur, c’est simplement accessoire. C’est vraiment la manière dont ils agissent entre eux et dont ils se répondent ; et parce qu’il y a beaucoup de cela dans la série, c’est formidable de faire partie de cette équipe.

CW

 

Cette année, sur la CW, il y a une autre série DC – Supergirl. Il y a aujourd’hui beaucoup de séries DC sur les chaînes de télévision. Est-ce quelque chose de fascinant pour vous, que d’imaginer une série réunissant tous ces personnages ?

Victor Garber : Vous savez, quand j’étais gosse, mon rêve était de faire partie d’une compagnie théâtrale, et dans le cadre d’un film ou de la télévision, c’est un peu le cas. Parce qu’il y a des projets de cross-overs, comme vous l’avez certainement entendu dire, ça enthousiasme beaucoup de gens – les fans en particulier – donc c’est une opportunité de se lancer dans un autre univers, bien que nous soyons tous connectés. Et encore une fois, tout repose sur l’écriture et sur la manière dont on parvient à rendre ça intéressant. Ça dépend des auteurs, et ensuite, on doit compléter en tant qu’acteur. Mais oui, c’est formidable.

Et jouer avec des effets spéciaux, est-ce difficile pour vous ?

Victor Garber : Vous savez, le travail d’acteur est difficile, tout est basé sur l’imagination de toutes manières. Donc quand vous devez regarder, voir quelque chose qui mesure 3 mètres de haut, ou plus encore, ça demande de l’énergie et une forme d’implication, mais c’est la même chose que lorsque vous discutez de quelque chose qui vous est arrivé, alors que ça ne vous est pas arrivé en vrai ! C’est pareil, on utilise la même chimie, le même processus mental.

Impossible de ne pas penser à Alias. A quel point cette série a-t-elle été importante pour vous, et pour votre carrière ?

Je me sens très chanceux d’avoir été impliqué dans des choses dont je suis fier, et Alias a été un point de bascule dans ma vie. Jack Bristow, ce personnage est dans la mémoire de beaucoup de gens. Rien qu’ici, au cours de ce festival, le nombre de photos d’Alias que j’aie signées, c’est sidérant. Et dans chaque interview, on me parle d’Alias et les gens me disent que c’était leur série préférée. Donc bien sûr, c’est très gratifiant pour moi, à de nombreux niveaux. Et faire quelque chose aujourd’hui, avec tous ces fans jeunes, qui n’ont peut-être pas vu Alias ou ne l’ont pas encore découverte sur internet… Je suis très reconnaissant de pouvoir continuer, de travailler encore, de pouvoir faire quelque chose que j’apprécie, et que le public  et en particulier les jeunes y répondent de façon positive. Je suis énormément reconnaissant.

A lire aussi : notre critique du pilote de Alias

Après l’énorme succès de Alias, a-t-il été difficile pour vous d’obtenir d’autres rôles à la télévision ?

J’ai fait deux autres séries qui n’ont pas abouti. Deception, Eli Stone… Une  qui s’appelait Justice. Oui, chaque fois que je fais quelque chose, je m’implique et j’espère le meilleur mais on ne sait jamais.  C’est la première série que je fais depuis Alias qui a suscité les mêmes réactions – voire davantage. Donc on continue. On se lève le matin, mais on ne sait jamais de quoi la journée sera faite.

Dernière question : quand vous étiez un petit garçon ou un jeune homme, y avait-il une série qui était importante pour vous ? Ou un acteur ?

Il y a tellement de séries qui me viennent en tête… Mais pas une en particulier. Quand j’étais petit garçon, je me souviens d’avoir vu James Dean dans A l’est d’Eden. Ce film a résonné en moi d’une manière qui est encore vivace aujourd’hui, et c’est un peu ce qui m’a conduit à m’intéresser à la comédie.

Traduction par Fanny Lombard Allegra

A lire aussi : notre interview des héros de The Magicians

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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