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On a vu pour vous… le tonitruant John Wick 2 avec Keanu Reeves

Le retour de Keanu Reeves sous les traits de John Wick dans John Wick 2 est dans la droite lignée du premier film: violent et savoureux.

Le premier volet de John Wick avait impressionné par sa virtuosité technique notamment pour ce qui était de filmer fusillades et combats à mains nues sans sur-découper l’action à outrance comme c’est trop souvent le cas. L’interprétation mutique et minimaliste de Keanu Reeves, son implication et son aisance pour des séquences d’action tonitruantes avaient fait le reste. Si l’on allait voir John Wick pour ce qu’il était, c’est à dire un film d’action sombre et violent, conscient de son second degré et ne cherchant jamais à se croire plus subtil qu’il n’était on ne pouvait que se régaler dans cet univers stylisé. En créant un monde fascinant et en y associant une mythologie surréaliste mais délectable, le scénariste Derek Kolstad avait réussi son coup au-delà des espérances bien aidé par le duo de réalisateurs, David Leitch et Chad Stahelski qui, venant du monde des cascades, était le plus à même de réussir ce pari fou.

Mais c’est quoi déjà… John Wick 2 ?John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde. 

Deux ans plus tard, Chad Stahelski est seul aux commandes d’un second volet qui se situe dans la droite lignée de son prédécesseur, nanti d’une vraie proposition formelle et continuant de faire admirer la fluidité et l’efficacité dans une mise en scène où l’action impulse un rythme tonitruant dès qu’elle explose à intervalles réguliers à peine a t-on eu le temps de reprendre son souffle. A nouveau quelques scènes vont à n’en pas douter, s’inscrire dans l’ADN d’un cinéma d’action qui récupère ici sa sève créatrice la plus échevelée. Le premier volet de John Wick était une aimable mise en jambes quand ce deuxième épisode est encore plus tendu, nerveux et violent et décuple le plaisir littéralement jouissif qui découle des séquences parmi les plus intenses vues depuis longtemps.

 

A lire aussi : On a vu pour vous… les 13 premières minutes de John Wick 2

On retrouve les points positifs du premier épisode mais, tout en creusant exactement le même sillon, tout ici est encore plus marqué, permettant un délire total de violence décomplexée qui ravira les amateurs du genre, tout comme la mythologie concernant l’hôtel Continental qui s’étoffe encore plus, continuant d’y associer une aura de mystère touffue et excitante. Comme le souligne parfaitement le titre original, voici le chapitre 2 d’une histoire qui se déploie et fait relativiser la minceur des intrigues qui semblent s’inscrire du coup dans un ensemble cohérent. Voici une suite qui ne bégaye pas son histoire mais qui ouvre son univers et l’élargit, proposition suffisamment rare pour s’en féliciter. John Wick 2 n’est pas un chef-d’œuvre, il n’en a ni la prétention, ni l’étoffe mais dans son genre c’est une pépite qui s’évertue à offrir des scènes impressionnantes (celle dans les catacombes est appelée à devenir culte). La construction de cette séquence particulièrement élaborée et formellement dotée d’une magnifique photo et d’un superbe jeu de lumières est l’un des clous d’un spectacle qui n’en manque pas et donne la sensation diffuse d’être dans un jeu vidéo où le héros doit exterminer tous ses adversaires au fur et à mesure de ses avancées, un peu à la manière de The Raid 1 & 2.

La furia des combats, les headshots à gogo, la virtuosité technique et chorégraphique, un Keanu Reeves qui se bonifie avec le temps (plus cerise sur le gâteau la présence bonus de son partenaire de Matrix, Lawrence Fishburne) tout, absolument tout, conduit à cette conclusion: John Wick 2 relève les compteurs et rehausse les niveaux où quand la série B devient Triple A.

John Wick 2 de Chad Stahelski – En salles le 22 février 2017

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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