Depuis deux ans, Grégoire Martinez couvre pour Europe 1 l’actualité technologique. Portrait d’un jeune geek vibrant de sa passion.
VL : Bonjour Grégoire, comment es-tu devenu journaliste sur la radio Europe 1 ?
Grégoire Martinez : Je suis arrivé à Europe 1 en novembre 2015. A l’origine en licence info-communication, cela ne me plaisait absolument pas. J’ai décidé d’arrêter. Je me suis mis en quête d’un stage dans le journalisme ! L’univers high-tech est un petit monde et je savais que la radio n’avait pas de journaliste spécialisé. Par Twitter, j’ai contacté la rédactrice en chef du site internet. Je ne connaissais personne donc j’ai tenté le tout pour le tout ! Après un entretien et un stage de 4 mois en poche, je suis aujourd’hui journaliste tech sur Europe 1.
VL : Comment as-tu trouvé cette voie ?
GM : Je me suis toujours intéressé aux nouvelles technologies. J’ai lancé en fin de seconde un blog dédié à l’actualité de la marque Apple. Le site a plutôt bien marché ! J’ai couvert ce sujet pendant près d’un an. Puis j’ai décidé de m’ouvrir à toute l’actualité numérique. J’envoyais également des piges pour des médias spécialisés. J’ai créé en octobre 2014 un magazine papier du même nom que mon site L’actu Techno. Ces expériences ont été très formatrices. J’ai eu la chance de découvrir le métier par des stages au Figaro et à France Info. J’avais trouvé ma vocation. J’en étais convaincu.
VL : Quelles sont tes missions au quotidien ?
GM : Depuis mon arrivée, j’écris sur l’actualité numérique. C’est très varié : présentation du nouvel iPhone, voitures autonomes, intelligence artificielle… Cet été, j’ai l’opportunité de présenter une chronique radio chaque matin : L’appli de l’été. Je conseille une application qui rend service pendant les vacances. Je pars d’un cas pratique qui peut se poser l’été et je cherche parmi plus d’un million d’appli la meilleure pour nos auditeurs.
VL : Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?
La variété – Dans le domaine du numérique, chaque jour offre des innovations. Je traite de multiples sujets de la 5G à la réalité virtuelle ou augmentée.
Le rythme – J’aime le côté imprévisible de l’actu !
Les rencontres – J’ai la chance de découvrir au quotidien des personnes singulières et passionnantes.
La pédagogie – Je dois m’adapter au grand public et l’intéresser à ce qui me passionne. C’est essentiel sur un média généraliste comme Europe 1. D’autant plus que la technologie révolutionne notre quotidien. Et ce n’est que le début.
VL : Raconte-nous tes reportages à l’étranger. Les photos que tu postes sur Instagram font rêver !
GM : J’ai la chance de voyager aux Etats-Unis et en Asie grâce au monde numérique. C’est exceptionnel. J’aurais du mal à rester derrière mon bureau toute l’année !
Je couvre le CES de Las Vegas, le plus grand salon de la technologie au monde ! C’est un aperçu des innovations de l’année. Il regroupe les géants comme Samsung et Sony, des start-up de la French Tech. A Berlin, je me rends à l’IFA. C’est un salon grand public présentant des innovations dans tous les domaines, de la téléphonie à l’électroménager. Cela peut paraître surprenant mais la Smart Home est très présente, cette volonté de connecter toute la maison. Un exemple : le frigo peut vous conseiller de racheter du lait !
Je peux partir en reportage à la dernière minute. Direction New-York ce mois d’août pour la présentation du Galaxy Note 8. C’est le remplaçant du tristement célèbre Galaxy Note 7 qui avait un peu trop tendance à exploser…
VL : Tu as parlé plusieurs fois de réalité virtuelle, une innovation très intrigante ! En quoi cela consiste et où peut-on la tester ?
GM : Le principe est simple. Vous mettez un casque sur les yeux et si vous tournez la tête, l’image évolue dans cette direction comme dans la réalité. C’est une immersion totale. Elle peut être utilisée au cinéma, dans les jeux vidéo ou même pour visiter un appartement ! Vous pouvez tenter l’expérience en magasin ou à la Paris Games Week en novembre prochain, le salon français du jeu vidéo.
VL : Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait devenir journaliste mais ne sait pas par où commencer ?
L’important est de trouver des stages pour vérifier que c’est le métier qui nous plaît vraiment. Cela permet de commencer à apprendre et de se faire des contacts. Je n’ai pas suivi la voie habituelle des écoles de journalisme reconnues, mais c’est un bon moyen d’apprendre les techniques d’écritures, la rigueur journalistique et se créer un réseau.
VL : Ton exemple est intéressant parce qu’il ne suit justement pas la voie classique. Ta réussite vient de ta passion pour la technologie, une niche dans le journalisme.
GM : Avantage de ce métier : écrire, ce n’est pas compliqué ! Dans le sens où on peut le faire quand on veut, sur ce qu’on veut et le publier facilement. Il faut juste se lancer. Je pense que c’est une vocation avant d’être un métier. Je suis ravi de me rendre au travail chaque matin. J’ai cette chance et je mesure ce que c’est ! Le plus important est de découvrir ce qui nous plait.
VL : Merci pour cette interview et un conseil pour cet été, installe l’appli Radio VL !
GM : Avec plaisir, merci !