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La Terre du Milieu : L’Ombre de la guerre, un retour gagnant ?

Le studio Monolith Productions sort sa nouvelle production La Terre du Milieu : L’Ombre de la guerre. Ce nouveau titre rivalise-t-il avec son aîné ?

La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor arriva dans nos contrées il y a trois ans déjà. Une première occasion pour les fans de Tolkien de pouvoir découvrir une nouvelle histoire sur la Terre du Milieu. Ce premier titre permettait alors de se promener dans le Mordor pour embêter Sauron, en massacrant orques et uruk hai comme on mange des petits pains. Mais malheureusement l’Action-RPG de Monolith Productions se retrouva vite critiqué par les plus grands fans, et ce aussi bien pour son scénario anecdotique et infidèle que pour son expérience de jeu. On lui avait notamment reproché d’être trop répétitive, ainsi que trop conventionnelle, quand bien même les graphismes étaient au niveau. Mais le jeu offrait quand même une expérience rafraichissante dans la Terre du Milieu au coté du rôdeur Talion et du spectre Celebrimbor, créateur de l’anneau unique, celui qui les gouverne tous.

Son petit frère La Terre du Milieu : L’Ombre de la guerre nouveau né de Monolith Productions est apparu le 10 octobre 2017, et espère apporter au joueurs une expérience plus énergique, plus riche et plus diversifiée que son aînée.


À écouter : La critique de L’Ombre de la guerre dans HyperLink #29


Le Petit Frère entre dans la place

L’aventure reprend directement après les évènement du premier opus. Le jeu, avec une longue introduction coupée en deux parties, commence donc avec un rappel des évènements du premier titre. On retrouve ensuite notre duo Talion/Célébrimbor à la montagne du Destin, un des lieux centraux de l’univers créé par Tolkien, résolus de construire un nouvel anneau de pouvoir pour rivaliser avec celui de Sauron.

Certains puristes dénonceront certaines incohérences par rapport à la datation de Tolkien quant aux évènements survenus en Terre du Milieu. À figure d’exemple, la prise de Minas Ithil qui deviendra la célèbre Minas Morgul, ou encore d’autres évènements ajoutés à la chronologie. Les autres ne s’alarmeront pas et se laisseront bercer par l’effort scénaristique mis en œuvre par le studio, qui s’est proposé de combler le vide des cinquante années qui séparent Bilbo le Hobbit de la trilogie du Seigneur des anneaux. La création d’un nouvel anneau (pas si) unique peut quand même laisser perplexe.

Un duo déchainé…

Le jeu est autant pensé pour les néophytes que pour les connaisseurs de la licence. Le joueur est amené à découvrir ou redécouvrir les capacités de Talion dès le début grâce à une introduction et un didacticiel qui nous amèneront directement dans les trames de l’histoire. Pour le joueur découvrant le titre, l’introduction aux capacités se fera à travers diverses missions didactiques et de manière intuitive au fur et à mesure des capacités et lieux débloqués. Il pourra par contre se retrouver perdu face aux nombreux pouvoirs mis à sa disposition. Le connaisseur aura sans doute plaisir à reprendre Talion et Celebrimbor en main ainsi que leurs pouvoirs dont il faudra tout de même débloquer une partie. Mais une fois ces derniers récupérés, le plein pouvoir est entre vos mains. Les capacités et déplacements dont l’escalade ont été retravaillés et fluidifiés, corrigeant ainsi les nombreuses saccades du premier opus.

Divers éléments (souvenirs, objets,etc…) sont répartis à travers les zones et appellent le joueur à l’exploration de territoires qui en valent la chandelle. La carte est séparée en cinq zones qui ont toutes leurs particularités et leurs beautés propres. Au premier abord l’architecture est impressionnante, mais une fois le jeu en main certains décors pourront paraître redondants, les architectes orques n’étant visiblement pas très inspirés…

… Appel à la vengeance

Le système némésis cède la place au nouveau système dit « d’ennemis jurés », ajouté pour retrouver les capitaines, chefs de guerre et chefs suprême de l’armée de Sauron que le joueur aura décidé de menacer, de mettre à mort, ou même de soumettre à sa volonté pour les intégrer à son armée. Grâce à une fonction en ligne il sera possible de venger d’autres joueurs qui auront succombé au mains d’un ennemi donné. Chaque vengeance en ligne est récompensée par d’importantes récompenses et points d’expériences.

Une fois la deuxième partie du jeu atteinte, on a la possibilité d’affronter le chef suprême du fort que le joueur attaque. Tout fort attaqué pourra ainsi être conquis avec une armée que le joueur aura constitué au gré de ses batailles et de ses choix. Attention à bien choisir les bons chefs suprêmes pour étendre au mieux votre influence grâce à leurs diverses classes. À noter que Talion peut maintenant voler sur un Drake, sorte de cousins des dragons version réduite, mais pour le moins redoutable, un atout majeur pour la conquête du Mordor.

Un Talion d’Achille

Graphiquement L’Ombre de la guerre reste en deçà des critères actuels. Hormis la fluidité du gameplay et de l’animation qui rendent le titre plus lisible, on ne distingue que trop peu de différences avec le premier titre pourtant sorti trois ans auparavant. Pour qui saura aller au delà de l’histoire principale, le titre offrira de très longues heures de jeu et une grande rejouabilité : environnements vastes, système némésis revisité et système de classes, objectifs secondaires et éléments déblocables, et missions rejouables à l’envi. Mais bon au final on affrontera même un Balrog, ce qui est quand même assez épique.

En définitive, La Terre du Milieu : L’Ombre de la guerre remplit son contrat en apportant une expérience de jeu mieux construite, bien qu’il n’apporte pas la claque visuelle espérée. Les habitués d’action-RPG seront ravis de retrouver l’univers de Tolkien, mais trouveront peut-être la recette un peu trop redondante. Le jeu de Warner Bros. souffre également de sa date de sortie, littéralement prise en sandwich entre les titres AAA de la fin de l’année.

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Présent depuis aout 2017 dans la rédaction de VL, je suis fan des triples A et de SF et participe aussi à l'émission Hyperlink de VL.
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