Cinéma

Chroniques d’un sans-badge à Cannes (3ème et dernière partie)

Prise de confiance, bronzette et retour à la réalité.

Pour sa dernière journée, le sans-badge décida d’utiliser son ultime invitation (cf partie 1 et 2) pour le film « Les Joueurs » de Marie Monge. Le sans-badge commit alors sa première erreur. Bien que prometteur de par son sujet (les cercles de jeux parisiens) et ses acteurs (Tahar Rahim, Stacy Martin), ce film ne valait vraiment pas le coup de s’être levé aux aurores. Il se sentit tout peiné d’achever son festival ainsi.

Il fallait rebondir. Une pizza plus tard, il partit en direction de la plage afin d’obtenir le teint hâlé qui, il en était sûr, allait faire baver de rage ses amis parisiens. Le sans-badge commis alors sa seconde erreur. Mettez de la crème solaire les enfants, c’est important.

Il fallait réagir. Des problèmes tous plus grave les uns que les autres commençaient à s’entasser. Mon teint virait au rouge, Uber m’envoyait un email me proposant de tester le service UberCopter (contre 160 euros, autant dire une bouchée de pain), j’avais choisi un milkshake au melon plutôt qu’à la banane (quelle idée), et du sable s’était accumulé dans mes chaussettes.

Il fallait partir. Mais nous étions vendredi soir. Et le vendredi soir, comme chacun sait, c’est le jour des enfants qui pleurent dans votre wagon. C’est aussi le soir où les correspondances arrivent avec 70 minutes de retard. Le soir où les pianistes amateurs jouent en boucle Yann Tiersen sur l’instrument mis à disposition en gare de Valence. Le soir où vous arrivez finalement en gare de Lyon 13 minutes après le passage de votre dernier RER. Le soir où la SNCF vous propose un dédommagement à hauteur de 25e, quand votre Uber de retour en coûtera 26.

Il fallait finir.

2h53 du matin, j’ai fini.

 

Vivien

Related posts
À la uneCinéma

"Joli Joli" : Clara Luciani dans une comédie musicale pour Noël

ActualitéCinémaHistoire

Comment ça se passait en vrai pour les gladiateurs ?

CinémaLa Loi des Séries 📺LE CLUBSéries Tv

"Finalement" : Elsa Zylberstein et Barbara Pravi | Le club #32

À la uneCinémaPeoplePolitique

« Au boulot » : pourquoi François Ruffin a viré de son film Sarah Saldmann ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux