Pour surveiller la vie émotionnelle de leurs salariés en temps réel, plusieurs entreprises chinoises utiliseraient des capteurs émotionnels. Selon les employeurs, ce serait un moyen d’augmenter leur productivité.
Stress, colère, fatigue, excitation, ces émotions ressenties par les salariés chinois sont désormais accessibles par leurs employeurs selon Le Figaro. Avec l’aide d’un casque à capteurs cérébraux, directement relié à l’intelligence artificielle d’un ordinateur, ces dernières parviennent à surveiller l’activité émotionnelle de leurs salariés.
Des salariés chinois placés sous surveillance émotionnelle pour améliorer la productivité!
Les hommes traités comme des machines: il est temps de réfléchir aux limites que l’on pose à la technique https://t.co/OStdMdT95k— Philippe Murer ?? (@PhilippeMurer) 24 mai 2018
Adapter le travail des salariés en fonction de leurs humeurs
Ce n’est pas une disposition qui améliore le bien-être des salariés mais qui permet de booster la productivité. Dans le journal South China Morning Post, un des professeurs du programme de développement explique qu' »un employé trop émotif dans un poste clé peut affecter toute une chaîne de production« .
Le manager peut, en connaissance des humeurs du salarié, prendre des décisions en amont. Par exemple, du repos, la gestion de conflits, etc. En bref, adapter le travail de ses employés en fonction de leurs humeurs.
Et toujours selon Le Figaro, ça marche ! Le fournisseur d’électricité Zhejiang Electric Power confirme que, depuis 2014, date de l’utilisation de cette nouvelle technologie, son bénéfice a décollé de 266 millions d’euros.
Vers un « open brain » ?
Les compagnies ferroviaires comme la ligne reliant Pékin à Shanghai trouvent également leurs intérêts dans ces nouveaux capteurs. Un capteur pour maintenir l’attention des conducteurs serait placé sur le rebord de leur chapeau pour déclencher des alarmes en cas d’assoupissements.
Les pilotes de l’air partent sur le même principe, former les nouveaux employés aux différents scénarios émotionnels, comme c’est déjà le cas chez Ningbo Shenyang Logistic.
Serait-ce de la science-fiction, @dr_l_alexandre ?https://t.co/MzFUOmT3VH#IA #IntelligenceArtificielle @Le_Figaro
— François-Régis (@FRdeGuenyveau) 24 mai 2018
En dehors du territoire chinois, cette technologie devient la chasse d’une productivité mondiale. Si un tel dispositif s’avère efficace, les entreprises concurrentes du monde auraient bien du mal à s’en passer. Le Figaro lance une nouvelle tendance à l’open space, bien plus totalitaire et radicale « l’open brain« .