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Europe : Macron-Sanchez, nouvelle alliance sur la question migratoire

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont tenu une conférence de presse commune ce samedi 23 juin à Paris, à la veille d’un sommet restreint sur les questions migratoires à Bruxelles. L’occasion pour les deux pays de présenter plusieurs mesures.

Des centres en Italie et en Espagne afin de gérer le débarquement des migrants

En premier lieu, la France et l’Espagne ont conjointement proposé la mise en place de « centres fermés » dès le débarquement des migrants sur le sol européen. Des centres installés en Italie et en Espagne dans lesquels les migrants attendraient l’examen de leur dossier.

« Une fois débarqués sur le sol européen, nous sommes favorables à mettre en place des centres fermés conformément au HCR, avec des moyens européens qui permettent (…) une solidarité financière immédiate, une instruction rapide des dossiers, une solidarité européenne pour que chaque pays prenne de manière organisée les personnes qui ont droit à l’asile », a expliqué le chef de l’État.

En revanche, s’agissant des migrants n’ayant pas droit à l’asile, Emmanuel Macron a invoqué la nécessité d’avoir « une solidarité européenne et une efficacité » afin de les reconduire vers leur pays d’origine et « en aucun cas vers des pays de transit »« C’est une solution qui est coopérative et respectueuse du droit. Nous devons tenir nos principes et ne pas nous laisser bousculer par les extrêmes », a-t-il précisé.

A lire également : La politique migratoire d’Emmanuel Macron ou l’art du « en même temps »

Des sanctions financières contre les pays refusant d’accueillir les migrants

Le président français a également réclamé des sanctions financières contre les pays de l’Union européenne refusant d’accueillir des migrants, ce qu’ont notamment annoncé les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie). « On ne peut avoir des pays qui bénéficient massivement de la solidarité de l’UE et qui revendiquent massivement leur égoïsme national quand il s’agit de sujets migratoires », a-t-il lancé.

« Je suis favorable à ce qu’il y ait des sanctions qui existent en cas de non solidarité (…), à ce que des conditions sur ce sujet soient mises au financement d’aides structurelles », a déclaré le chef de l’Etat. « Je suis résolument favorable à ce qu’il y aient des mécanismes qui prennent en compte cela. C’est un débat qui viendra en temps voulu. »

Emmanuel Macron écarte l’idée de « plateformes de débarquement »

Il n’est en revanche pas question de créer des plateformes de débarquement en dehors de l’Union européenne, contrairement à ce que suggèrent certains pays. « Je suis en désaccord avec la proposition de certains qu’il puisse y avoir des centres dits de refoulement où on irait placer des personnes en attente d’instruction de leur titre dans des pays tiers », a indiqué Emmanuel Macron.

D’après le chef de l’Etat, ces propositions « ne respectent en rien nos valeurs, nos droits fondamentaux et en ce qui concerne la France son droit constitutionnel puisque l’asile y est protégé ».

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Étudiant en journalisme à l'Académie ESJ Lille et en Science Politique à l'Université de Lille
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