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Vers une pénurie de maire pour les prochaines élections municipales?

L’écharpe tricolore n’est plus convoitée, la vocation de maire est en crise.

Emmanuel Macron plaidait en faveur de l’autonomie des collectivités et de l’appui aux territoires périphériques. Pourtant, la situation ne s’est pas améliorée pour la profession. Depuis 2014, elle semble pâtir de la nouvelle frilosité des candidats.

Une fonction délaissée

Les dernières élections en 2014 enregistraient un très faible taux de renouvellement de la fonction. 40% seulement des maires en fonction avaient signé pour un mandat supplémentaire. De même, le Figaro révélaient le départ de 1021 maires depuis les dernières élections. Le sénateur PS Christian Manable a déclaré aux Echos qu' »en 2014, il y a eu 64 communes qui n’ont pas trouvé de candidats en France, je m’attends à ce que le chiffre augmente en 2020″. Pourquoi délaisse t-on la profession, longtemps consacrée par le suffrage universel et légitimée par la proximité démocratique de l’élu?

Des réformes qui atteignent l’attractivité de la fonction.

La prochaine suppression de la taxe habitation engendrera des pertes non négligeables pour les maires. On leur a de plus imposait 13 millions d’euros d’économie au lieu de 10 millions comme annoncé lors de la campagne présidentielle. Le phénomène de régionalisation contribue aussi à la perte de popularité de la profession. S’ajoutent à cela, le non cumul des mandats et le gel des crédits.

Pour André Laignel, numéro deux de l’Association des maires de France (AMF), seuls « ceux qui n’ont jamais exercé le poste peuvent penser qu’il reste attrayant« . Une profession en perte de vitesse alors qu’elle implique toujours des responsabilités politiques importantes.

A lire aussi: Le journalisme suscite toujours des vocations

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