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Une bagarre extrêmement violente

Mercredi 5 Juin, un étudiant de Science-Po, Clément Méric, membre d’un collectif antifasciste est décédé au cours d’une rixe ayant éclaté contre des « skinhead ». Les journalistes et les politiques se ruent alors sur le fait divers et élèvent au rang de héros cet « élève modèle tué pour ses idées ». Les groupes d’extrême-droite, eux, sont mis au pilori et leurs dissolutions se rapprochent un peu plus. Sauf que récemment, les images du combat ont fuitées, mettant à mal la première version de l’histoire, celle qu’on nous a rabâché en boucle dans les médias, celle auquel j’aurais aimé croire : les méchants nazis ont encore frappés. 

Uppercut à gauche, uppercut à droite

Ce que nous révèlent les images de l’affrontement est relativement étonnant, ce serait Clément Méric qui aurait attaqué son adversaire – de dos, excusez du peu. Celui-ci se serait alors retourné et l’aurait violemment frappé, deux coups qui seront fatals au jeune étudiant. On se retrouve alors bien embêté, car en plus d’avoir encensé un jeune homme aussi agressif que son meurtrier, on a encore permis la stigmatisation d’un extrême par rapport à un autre. Cette affaire, c’était un peu les méchants fascistes contre les gentils communistes. Sauf que non, il n’y a pas de gentils extrêmes. Et il serait temps qu’une génération s’en aperçoive. D’autant plus qu’avec ce retournement de situation, c’est désormais l’inverse, les pauvres fascistes contre les hypocrites communistes.

Les extrêmes, c’est toi, quand tu ne votes pas

La liberté d’expression est une valeur essentielle et il est impossible d’imaginer l’interdiction d’un extrême ou d’un autre. D’autant qu’elle leur rendrait service. Mais c’est à nous, par nos actions, de rendre ces idéologies totalitaires et totalement obsolètes, invisibles. Déjà, il est temps de ne plus voter, même par contestation pour l’un ou l’autre. Ensuite, il faut pousser nos hommes d’état à ne jamais leur tendre la main. Ce n’est pas en faisant les yeux doux à l’un et la guerre à l’autre que les politiques (de droite ou de gauche) résoudront définitivement ce problème de parties qui polluent les médias de leurs paroles abjectes. Ce n’est pas en acceptant le frère fou que l’on décrédibilisera l’extrême opposé. Si les politiques commençaient par faire le choix d’abandonner leurs réserves de voix au profit de leurs idéaux, alors, la crédibilité des fascistes, comme celle des communistes en serait amoindrie. Tolérer l’un c’est comme tolérer l’autre, c’est tolérer leurs existences.

Oui, mais … 

Il y a bien sûr dans mes propos une conviction tout à fait extrémiste. Vouloir se débarrasser de deux opinions aussi divergentes que populaires, c’est osé. Après tout, on pourrait me répondre que je confonds les nouveaux extrêmes avec ceux des livres d’histoire. On me dira qu’il n’y a pas de danger, que c’est au peuple d’en décider et que ces personnalités en représentent, à eux deux, des milliers. J’espère, simplement, que cette affaire Méric nous montrera qu’il n’y a pas de bons extrêmes et que la violence de leurs membres en est révélatrice.  Comme le disait l’ami Churchill « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes ».

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