Hier soir, au Maracana, le stade de Rio de Janeiro, le Brésil affrontait l’Espagne pour la finale que tout le monde attendait. Affiche de rêve donc dans un stade mythique rempli par des Brésiliens prêts à mettre le feu. La suite… Un régal.
Lorsque l’hymne Brésilien a commencé à retentir dans « le Temple du football », on a senti qu’il se passait quelque chose. Alors certes, la Coupe des Confédérations n’est pas la Coupe du Monde, mais à un an du coup d’envoi de cette dernière, l’affiche et l’ambiance qu’il y avait donne davantage envie aux fans de football d’y être. Une Coupe du Monde au Brésil, ça fait effectivement fantasmer joueurs comme spectateurs. Pour en avoir un avant-goût, il fallait être derrière son téléviseur hier soir pour cet alléchant Brésil-Espagne.
Le Brésil et les moments clés
Depuis le début de cette compétition, les Brésiliens ont pris la bonne habitude de marquer quand il fallait. D’entrée de jeu contre le Japon et le Mexique, juste avant la pause contre l’Italie et l’Uruguay ou encore en fin de match pour tuer tout suspense ou arracher la victoire contre les quatre déjà cités. Contre l’Espagne on a alors eu un sentiment de déjà vu, lorsque sur un centre de Hulk mal renvoyé par la défense, Fred au sol à la deuxime minute parvient à propulser le ballon dans la lucarne d’Iker Casillas. Un début de match idéal pour la Seleçao. Et cela ne faisait que commencer, car les Auriverdes ne lâchaient pas le morceau. À peine cinq minutes plus tard et Fred d’une subtile talonnade envoyait Oscar tenter sa chance, mais sa frappe passait au ras du poteau. Le Brésil étouffait l’Espagne par un pressing d’une rare intensité. Pour la première fois depuis de longues années les joueurs de la Roja peinaient à ressortir le ballon proprement tant leurs adversaires étaient agressifs (dans le bon sens du terme). Au quart d’heure de jeu, Arbeloa échappait de peu au rouge en retenant Neymar qui filait au but. La tension était à son comble et la bagarre générale n’était pas très loin. Au fur et à mesure du match, les Espagnols parvenaient enfin à poser leur jeu, mais en contre c’est le Brésil qui se montrait le plus dangereux. Fred lancé par la pépite Neymar manquait le doublé face à Casillas. La plus grosse occasion Espagnole intervenait à la 40ème minute, lorsque Pedro d’une petite frappe à ras de terre trompait la vigilance de Julio César, mais c’était sans compter sur le magnifique tacle de David Luiz qui sortait le ballon sur sa ligne ! Lorsque la fin de mi-temps approche le Brésil pousse, Neymar et Oscar se jouent de la défense complètement dépassée de la Roja. Le futur joueur du Barça catapulte du gauche le ballon sous la barre. À la mi-temps, le Brésil mène 2-0, à juste titre.
Espagne : Le cauchemar jusqu’au bout
Vincente Del Bosque le sélectionneur Espagnol se devait de modifier quelque chose. Alvaro Arbeloa son arrière droit complètement dépassé cédait sa place à César Azpilicueta Un changement qui ne changera rien, puisque dès l’entame de la seconde période, le Brésil portait le coup de grâce. Hulk décale Fred sur le côté gauche de la surface. Le buteur Brésilien enveloppe une merveille de frappe du droit sur laquelle Casillas ne peut rien. Pour les champions du monde et double champions d’Europe en titre, rien n’allait, il fallait maintenant stopper l’hémorragie et essayer de sauver l’honneur. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Navas remplaçait Mata, pour apporter plus de fraicheur. Coaching gagnant pense t-on, lorsque le futur joueur de City se fait accrocher dans la surface. Sergio Ramos se présente alors pour tirer le pénalty, mais le manque complètement en ratant la cible. L’Espagne à plus d’une demi-heure de la fin du match venait de manquer l’occasion de relancer le match. Le cauchemar était total, lorsque Piqué venait faucher Neymar son futur coéquipier à Barcelone. Carton rouge pour le défenseur central, logique car le numéro 10 Auriverde filait au but. Julio César le portier de la Seleçao finissait d’écœurer ses adversaires en sortant deux fabuleuses claquettes pour sortir les frappes de Pedro et David Villa. Des « olé olé olé » descendaient des tribunes face à la maîtrise des Sud-Américains. L’arbitre laissait les joueurs éclater leur joie en sifflant la fin du match. L’Espgane n’avait plus perdu par trois buts d’écart en compétition officielle depuis 1985 (défaite 3-0 au Pays de Galles) elle laisse ainsi passer l’occasion de remporter sa première Coupe des Confédérations. En revanche le Brésil peut célébrer ce succès, le quatrième de son histoire dans la compétition (record). Neymar termine en tant que meilleur joueur du tournoi, avant son arrivée en Catalogne dès le mois d’Août.
En tout cas après ce match, tant sur le terrain que dans les tribunes, nous n’avons qu’une chose à dire… Vivement 2014 !