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Facebook et la France : combat contre la violence sur internet

Lundi 12 novembre dernier le Président Macron annonce un accord entre le gouvernement et Facebook pour contrer toutes les formes de violences sur le réseau social. Une première mondiale, mais que ce cache t-il derrière cet accord ?

 

Lors du sommet Tech for Good qui a eu lieu le 23 mai dernier le Président Macron et Mark Zuckerberg, PDG du groupe Facebook, ont eu une idée inédite : la mise en place d’un groupe de travail commun dont le but sera de “nettoyer” le Facebook français du racisme, sexisme, homophobie et antisémitisme, une expérience faite pour durer 6 mois. « C’est une première. Et une démarche expérimentale très innovante, qui illustre la méthode coopérative que je prône », a expliqué M. Macron.

Ce groupe sera formé d’une dizaine de personnes, la moitié sera constituée des salariés de Facebook et le reste sera composé de différents instituts de réglementation français dont l’Arcep (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes), le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et la Dinsic (Direction Interministérielle des Systèmes d’Information et de Communication). Tous ces organismes seront là pour vérifier l’éthique au sein de la plateforme Facebook, les opérateurs de l’action seront sélectionnés par le secrétariat d’Etat au numérique. Pour l’instant nous ne savons pas comment cette “milice d’internet” compte travailler, le programme sera déterminé durant les premières réunions.

 

Quels sont les profits pour les deux partis ?

 

Pour l’Élysée, le but du projet est « d’attester ou non si l’entreprise est de bonne foi et fait les efforts nécessaires ». L’expérience est une première et vise à créer un dialogue et une bonne entente entre la France et le géant d’internet. Plus largement, Emmanuel Macron cherche à montrer qu’il n’est pas inactif face au monde numérique, dans la perspective des élections européennes de mai 2019 : le groupe de travail avec Facebook est vu comme un prolongement des sommets élyséens Tech for Good et Choose France.

Il cherche ainsi à garder une certaine mainmise sur ce qu’il se passe sur les serveurs français de la plateforme. Son équipe explique qu’ils ne souhaitent pas « laisser aux plateformes numériques le soin de définir les limites de la liberté d’expression », car cela « revient à leur confier un pouvoir quasi jurisprudentiel ».

Et du côté de Facebook le but est d’éviter ce qu’il s’est passé en Allemagne : la création d’une amende très lourde pour chaque contenu violent qui ne sont pas retiré immédiatement après leurs publications.

Ils souhaitent aussi montrer à la France l’ampleur de la tâche à accomplir pour garder un Facebook “propre”. Eux-même faisant très souvent face à des polémiques dues aux contenus agressifs et violents qui paraissent sur leur réseau.

C’est donc d’un accord commun et avec des buts bien apparents que le groupe est en train d’être monté. On leur souhaite beaucoup de courage, car comme vous le savez bien les publications sur vos murs Facebook vont aussi vite qu’elles sont incontrôlables.

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