Cet après-midi, se déroulent les demi-finales femmes à Wimbledon. Sabine Lisicki l’Allemande affronte la Polonaise Agnieszka Radwanska. Mais le premier match c’est celui de la Française Marion Bartoli qui a l’occasion de rallier sa deuxième finale à Londres face à la Belge Kirsten Flipkens.
C’est l’occasion de montrer que le tennis féminin Français n’est pas si faible que l’on veut bien le montrer. Certes actuellement, le niveau n’est pas à son top, mais Marion Bartoli a aujourd’hui une grosse occasion de se qualifier pour sa seconde finale de grand chelem (après 2007, déjà à Wimbledon). Alors certes, l’hécatombe du tableau lui a facilité la tâche jusqu’à présent, mais encore fallait-il en profiter. Rien n’est encore fait, elle dispute cet après-midi sa demi-finale face à Kirsten Flipkens joueuse qu’elle n’a jamais rencontré, mais avec un tableau si ouvert, c’est le moment d’en profiter.
Pour en arriver là, elle n’a pas eu à affronter de très grandes joueuses, mais elle a su s’économiser en ne perdant jusqu’alors aucun set. En quart elle a tout de même disposé de Sloane Stephens, qui à 20 ans représente l’avenir du tennis Américain chez les dames (6-4, 7-5). De belles performances, qui font d’elle la seule demi-finaliste à n’avoir concédé aucune manche.
Mais qui est Kirsten Flipkens ?
Elle jouera donc aujourd’hui la Belge Kirsten Flipkens pour la première fois de sa carrière. La Belge de 27 ans est actuellement au sommet de son art, puisqu’elle a atteint la 20ème place mondiale, après Roland-Garros, ce qui représente son meilleur classement. En début de saison, elle a réalisé sa meilleure performance en grand chelem, puisqu’elle joue un huitième de finale à l’Open d’Australie où elle s’incline tout de même lourdement (6-1, 6-0). Elle vient donc d’améliorer sa meilleure performance, en arrivant en demi-finale à Wimbledon, sur gazon sa surface favorite. D’ailleurs juste avant le grand tournoi sur herbe, elle avait atteint la finale de l’Open de Bois-Le-Duc sur cette même surface où elle s’est inclinée face à Simona Halep (6-4, 6-2). À Londres, pour se hisser dans le dernier carré, elle a tout comme Marion Bartoli eu une première semaine plutôt tranquille. Dès les huitièmes en revanche elle a jouée des joueuses un peu plus huppées. Tout d’abord Flavia Pennetta l’Italienne certes redescendue à la 166ème place à la WTA, mais ex numéro dix mondiale, qu’elle a battue en deux sets (7-6, 6-3). Puis surtout, en quart elle a domptée la Tchèque numéro huit mondiale Petra Kvitova, non sans difficultés, puisqu’elle a cédé le premier set avant d’inverser la situation (4-6, 6-3, 6-4).
Souvent embêtée par des problèmes de blessures, la Belge revient de nulle part. En 2007, touchée à un poignet elle coule au-delà de la 300ème place mondiale. En 2009, après plusieurs victoires sur le circuit ITF (l’antichambre de la WTA), elle revient dans le top 100. Mais il y a plus d’un an elle met sa carrière entre parenthèses pour cause de caillots de sang dans les jambes. En fin d’année 2012, la poisse semble enfin l’abandonner, lorsqu’elle remporte son premier titre WTA à Québec.
La numéro un Française devra donc se méfier de la numéro un Belge, qui de plus est une ancienne numéro un mondiale et gagnante de… Wimbledon chez les juniors. Pour elle aussi ce sera l’occasion où jamais.
Dans tous les cas, nous sommes sûrs d’une seule chose, la future gagnante de ce Wimbledon cuvée 2013, sera une nouvelle lauréate en grand chelem. En effet Lisicki, Radwanska, Flipkens ou Bartoli n’ont jamais remporté un tournoi si prestigieux. En espérant pour le tennis tricolore que Marion Bartoli en sera capable.