Hier midi lors d’une assemblée générale dans l’université de Tolbiac (Paris 1) un professeur et des élèves en ont failli venir aux mains. Le sujet en question était la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers.
Mardi midi a eu lieu une assemblée générale rassemblant plus de 300 étudiants et le corps enseignant de la faculté. Après les différentes manifestations et les blocages qui ont eu lieu dans l’établissement ces dernières semaines, l’ambiance était électrique. C’est un professeur de mathématiques qui a été pris à parti. Alors qu’il avait la parole et qu’il demandait le déblocage de l’université, plusieurs élèves l’ont interpellé et insulté. L’un d’entre eux lui a posé une question intéressante : “Avez-vous demandé l’appui des forces de police pour déloger les élèves qui manifestaient en 2016 ?”.
Effectivement le professeur en question était en fait Pascal Gourdel un ancien directeur de Tolbiac. Mr. Gourdel a tout nié en bloc, ce qui ne fit qu’attiser le mécontentement de la salle. Apres son discours, alors qu’il se rendait à sa place, une vingtaine d’étudiants lui bloquent alors la route. Le professeur aurait bousculé un étudiant. Un attroupement s’est alors formé autour de lui. « La sécurité est intervenue pour les séparer », a précisé l’Université.
Un professeur se fait frapper par une vingtaine de bloqueurs à l’AG de #Tolbiac …
A-t-on toujours besoin de douter de leur violence? pic.twitter.com/aWhohr0Slm— Victor Eyraud (@EyraudVictor) December 18, 2018
La réaction de la Ministre de l’Enseignement ne s’est pas faite attendre, elle a publié un tweet dans lequel elle exprime sa déception.
Tolbiac a une fois encore été la scène de débordements ce midi en marge d’une assemblée générale. L’université est un lieu de débat où la violence n’a pas sa place. J’en appelle à la responsabilité de chacun pour rétablir le calme.
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) December 18, 2018
L’enseignant n’a pas souhaité porter plainte, il explique que ce n’était qu’une simple bousculade. Quand aux élèves, eux sont impartiaux et demandent la démission de l’ancien directeur.