Baselworld en fait chaque année la démonstration, de nombreuses maisons suisses présentent des montres dites « de plongée ». Elles sont étanches, résistent aux grandes profondeurs, mais sont-elles destinées aux plongeurs ? Utilise-t-on toujours ces montres pour plonger ? Pas vraiment. En effet, aujourd’hui, les plongeurs professionnels ou les plongeurs amateurs aguerris plongent avec des ordinateurs de plongée ultra sophistiqués qui leur fournissent toutes les statistiques dont ils ont besoin. Alors pourquoi les maisons suisses continuent-elles de présenter tant de modèles de plongée ? Éléments de réponse.
Un univers qui correspond à l’image de la marque
Dans l’inconscient collectif, quand on pense plongée, on pense à un petit coin de paradis : une belle plage, une sortie au large, une mer propre et préservée… On pense à une activité noble, en contact direct avec la nature. À cela s’ajoute inévitablement une image bourgeoise, la plongée est un sport coûteux qui n’est pas pratiqué par le commun des mortels. On retrouve ici des éléments qui correspondent parfaitement à ce que veulent véhiculer les maisons suisses : luxe, performance, élitisme. Si ces modèles peuvent être utilisés pour plonger, il reste la plupart du temps au sec. Ce que les acheteurs recherchent, c’est un modèle qui possède les codes de cet univers particulier. Pourtant, les performances techniques de ces montres sont aussi à prendre en compte.
Des montres qui n’en restent pas moins performantes
La Seastar 1000 de Tissot permet une immersion jusqu’à 300m et possède une valve à hélium permettant de dépressuriser automatiquement la montre. La Royal Oak Offshore Diver d’Audemars Piguet permet la mesure exacte du temps de plongée tout en étant étanche, elle aussi, jusqu’à 300 m. Ces montres sont donc réellement performantes, mais à quoi bon si on ne les utilise pas pour plonger ? Une montre qui résiste à la pression va résister à la poussière, aux chocs, et avoir une très longue durée de vie. Acheter une montre de plongée, c’est le gage d’acheter une montre solide, une montre performante. Plus qu’un achat, c’est un investissement.
À quels prix se vendent ces montres ?
Nous vous l’avons dit, au-delà de la dimension luxueuse et du prestige du savoir-faire suisse, ces montres sont aussi performantes, ce qui amène très régulièrement les prix à s’envoler. Prenons l’exemple de la montre citée précédemment la Royal Oak Offshore Diver d’Audemars Piguet. Son prix avoisine les 25 000€. Omega, qui a fait forte impression à la dernière édition du Baselworld en relançant son modèle Seamaster Diver 300M, propose cette montre aux alentours des 5 000€. Lors de la même édition de la foire suisse, Rolex proposait son modèle Deepsea Sea-Dweller, un modèle que l’on peut trouver aux alentours de 8 000€ sur des sites comme Chrono24. Il existe donc une gamme de prix assez large concernant ces montres même si les prix de départ se situent déjà dans une fourchette assez haute.
Si les montres dites de plongée ont la côte parmi les montres suisses, c’est parce qu’elles font référence à un monde propre à l’horlogerie de luxe. De plus, leur performance garantit une vraie durée de vie. C’est pourquoi leurs prix peuvent vite s’envoler mais leur prestige n’en reste pas moins très recherché.