Quart de finaliste de la dernière Ligue des Champions, le PSG espère passer un nouveau palier cette saison. Mais le chemin est encore long, et une victoire convaincante ce soir au Parc des Princes face au Benfica Lisbonne pourrait permettre au club de la capitale de faire coup double : se rapprocher d’une qualification en 8e de finale, et marquer les esprits européens.
Ce soir, vers 20h40, l’hymne de la Ligue des Champions résonnera dans le Parc des Princes pour la première fois cette saison. Et le PSG espère bien entendre le morceau composé par l’Anglais Tony Britten encore de nombreuses fois. Le club de la capitale, encouragé par un dernier parcours prometteur qui s’est seulement achevé à Barcelone, en quart-de-finale, ne cache pas ses très grandes ambitions. Aller loin, le plus loin possible, pourquoi pas au bout. Et si Paris a sans doute manqué d’expérience la saison passée, cette année, les données sont toutes autres. Le groupe se connaît de mieux en mieux, les hommes sont prêts et l’équipe a gagné en reconnaissance sur la scène européenne. « L’année dernière, tout le monde nous attendait au tournant, beaucoup se demandaient jusqu’où nous pourrions aller, si nous pourrions gagner. C’était le début du nouveau projet, tout était neuf pour nous. Aujourd’hui, nos adversaires savent ce que vaut le PSG. Grâce aux joueurs qui sont arrivés. Mais surtout grâce à nos résultats. Il y a plus de respect pour le PSG. L’équipe a un an de plus, les joueurs se connaissent mieux. Ça fait une grosse différence. Le PSG est prétendant au titre. », explique Zlatan Ibrahimovic, capitaine en l’absence de Thiago Silva. Mais, pour confirmer ce nouveau statut de place forte européenne, Paris va devoir s’employer à vaincre un Benfica Lisbonne qui fait figure de principal concurrent à la première place qualificative. Gagner, mais aussi séduire, telle est la mission d’un jour pour un Paris Saint-Germain plein de ressources et d’envie.
« La fatigue ne doit pas être une excuse »
Pour ce faire, Laurent Blanc va bien sûr aligner la meilleure équipe possible. Thiago Silva est absent, Blaise Matuidi incertain, mais l’effectif parisien est d’une profondeur rare. Le groupe apparaît en forme, et les deux dernières victoires à Valenciennes (0-1) et face à Toulouse (2-0) ont permis de faire tourner quelque peu. « Si on veut valoriser notre victoire à l’Olympiakos, il faut gagner à domicile, glisse Laurent Blanc. La fatigue ne doit pas être une excuse. En termes physiques, je pense qu’on sera pratiquement au top. Il faudra l’être pour mettre en danger cette équipe. ». Le coach parisien devrait donc mettre en place son 4-3-3 désormais habituel, avec Cavani toujours placé sur le côté droit. Et même si la position sur le terrain d’El Matador est parfois décriée, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France ne lâche pas son idée : « Cela marche plutôt bien, constate Blanc. Edinson joue bien et marque des buts. Pour l’instant, je privilégie l’équilibre collectif. ». Et le système, ce n’est pas le plus important : « L’animation prime à mes yeux, rappelle Blanc. Avec les mêmes joueurs, on peut évoluer avec trois milieux, deux attaquants et un numéro 10. On peut avoir une animation différente pour que chacun se sente bien dans cette équipe. On y songe et on y travaille… ». Une déclaration qui prend tout son sens lorsque l’on observe la position d’un Ibrahimovic qui plus que jamais cette saison se plait à décrocher pour mieux distribuer le jeu et servir ses attaquants, Cavani et Lavezzi en tête. Et même si le géant suédois marque moins que l’an passé, qu’importe, son nouveau rôle lui convient parfaitement. « Les buts, ce n’est pas important, sourit Zlatan. C’est positif qu’il n’y ait pas un seul buteur. On a Cavani et d’autres et ça rend l’équipe plus forte. Il n’y a pas d’égoïsme dans le groupe et je ne pense pas que ça arrivera. Si je marque moins et qu’on gagne, ça me va mieux que si je marque tous les buts mais qu’on gagne moins. ». Et, avec un duo Ibra-Cavani dont l’entente s’améliore à chaque match, le PSG peut voir loin, et le rêve est permis. « J’ai compris que ce n’était pas facile de gagner cette coupe, conclut le capitaine du moment. Mais j’ai signé un nouveau contrat et j’espère bien gagner ce trophée. ».