Suite à la crise du Covid-19, la ville de Venise est désertée par les touristes. Habituellement remplie de touristes, l’agglomération vénitienne réfléchit à la possibilité de réduire le tourisme de masse afin de passer à un tourisme plus responsable.
Ce sont plusieurs millions de touristes qui visitent Venise et son lagon chaque année. En 2019, 28 millions de touristes, principalement des étrangers, s’y sont rendus. Pour arrêter le tourisme de masse, de nombreuses associations ont exigé au maire de la commune une réduction de la fréquentation dans la Cité des Doges afin de privilégier un tourisme plus éco-responsable. Un appel entendu par le maire de la ville.
Depuis le 7 mars et l’annonce du confinement en Italie, de nombreuses images et vidéos ont fait le tour du monde en montrant la Ville des Amoureux déserte. De plus, ces nombreuses photos montrent que de nombreux animaux se réapproprient cet espace fréquenté par les gondoles.
De ce fait, Venise est la ville italienne la plus touchée économiquement parlant, elle qui vit essentiellement du tourisme.
De nombreuses propositions pour alléger le tourisme
Tout d’abord, la province italienne souhaiterait valoriser sa commune en poussant les Italiens ainsi que les habitants régionaux à visiter cette dernière. Le maire Luigi Brugnaro souhaite en finir avec les « circuits frénétiques » et donc repenser le modèle économique pour se tourner vers un « tourisme intelligent ». Il envisage notamment d’imposer un quota maximum de visiteurs quotidiens. Une décision a déjà été prise en septembre 2019 de ne plus accueillir de paquebots.
Plusieurs associations vénitiennes souhaiteraient que les bateaux se dotent de moteurs moins polluants et qu’ils respectent les limitations de vitesse. En effet, ces derniers aspirent à sensibiliser la population au sujet des produits ménagers et cosmétiques utilisés. De plus, les eaux usées sont déversées directement dans les canaux et il faut savoir que certains de ces produits les polluent.
La ville va faire face à un énorme défi de se réinventer et de tirer les leçons du tourisme massif auquel était confronté cette dernière.