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Quand le sport s’infiltre dans la sphère politique

(Kevin C. Cox)

Le récent boycott des équipes de NBA n’est pas sans rappeler que sport et politique peuvent coïncider.

Initié par le leader de la conférence est, les Milwaukee Bucks, le boycott de la NBA a marqué un grand coup médiatique et politique. L’attaque de Jacob Blake, afro-américain, le 23 août dernier, a profondément heurté les stars du basket. Conscient de l’impact médiatique des Playoffs, les joueurs ont décidé unanimement de cesser leur activité. Même si la compétition a repris après quelques négociations, les joueurs ne sont pas prêts à arrêter leurs actions. Cet acte en dit long sur le poids politique que peut représenter le monde du sport. Les joueurs sont, en effet, conscients des enjeux financiers que peut générer leur propre activité.

Ce n’est pour autant pas la première fois que la ligue se démarque par ses prises de positions politiques. Depuis la reprise du championnat, un réel dispositif pour commémorer les victimes noirs de violences policières a été mis en place. Les formes d’engagements sont multiples : port de T-shirts aux messages impactant “I can‘t breathe“ , minutes de silence…

Des actions qui ne manquent pas de susciter des réactions dans la classe politique américaine. En effet, Donald Trump s’est empressé de qualifier la ligue de basket nord américaine « d’organisation politique“. Par cela, il entend dénoncer une ingérence du monde du basket dans les affaires étatiques. Néanmoins, la NBA n’est pas seule engagée dans ce combat, ayant vite été rejointe par le monde du sport américain.

Un événement loin d’être un cas isolé aux Etats-Unis. Tous les américains ont encore en tête Colin Kaepernick ; ce joueur de football américain qui avait posé un genou à terre au moment de l’hymne national pour manifester son soutien au mouvement Black Lives Matter. Le quaterback des San Francisco 49ers avait alors confié amèrement : « Je ne veux pas me lever pour saluer un drapeau qui opprime les noirs et les gens de couleur ». Un geste iconique, inspiré du mouvement pour les droits civiques des années 1960 qu’il reproduisit à chacune des rencontres. Un militantisme qui eu raison de sa carrière : Colin Kaepernick n’a jamais retrouvé une nouvelle équipe.

Le quaterback, Colin kaepernick (au centre) est le premier sportif américain à avoir posé un genou à terre pour protester contre les violences policières. (Maxppp / John G Mabanglo)

Certains sportifs sont allés, eux, encore plus loin dans l’engagement politique. Quoi de mieux que de s’immiscer au sein même de la gouvernance ? Ce fut le cas de Georges Weah, footballeur émérite africain et détenteur d’un ballon d’or. Adulé dans son pays, le Libéria, l’ex-footballeur tente sa chance à l’élection présidentielle. Le comble ? Il la remporte.

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Journaliste sportif, politique et société
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