Si vous l’avez manqué, la série Ainsi soient-ils arrive aujourd’hui sur Disney+ … et c’est à ne pas rater !
C’est quoi Ainsi soient-ils ? Paris , de nos jours .5 jeunes candidats à la prêtrise entrent au séminaire des Capucins, un lieu d’études et d’apprentissage, ouvert sur son époque. Entre la fougue de leur jeunesse et la rigueur de leur engagement, ils seront mis à l’épreuve quotidiennement, tant au sein de l’institution que dans le frémissement de leur vie à l’extérieur. Sur le point de changer radicalement de vie, ils vont apprendre à suivre la voie de Dieu et devenir ses « ministres ». D’où viennent-ils ? Quelles expériences de joie, de douleurs ont-ils vécues ? Autant de questions qui hantent le Père Fromenger, directeur charismatique du séminaire, et son dévoué bras droit, le Père Bosco, lorsqu’ils accueillent Raphaël, Yann, Guillaume, Emmanuel et José dans leur nouveau monde. Malgré les divergences qui opposent le Père Fromenger, ancien prêtre-ouvrier aux idées progressistes, à son supérieur, l’ambitieux Monseigneur Roman, son intime volonté sera toujours de mener ses jeunes séminaristes vers une réconciliation avec eux–mêmes. Entre espoirs et doutes, corps et esprit, paroisses désertées et intrigues vertigineuses du Vatican, une immersion inédite dans les couloirs de l’église.
On reproche assez souvent aux séries françaises de ne pas faire preuve d’originalité et d’être perpétuellement dans la copie des séries américaines. On ne pourra pas dire de telles choses à Ainsi soient-ils. Non seulement en choisissant le sujet des séminaires et des séminaristes, elle s’attaque à un sujet qu’à ma connaissance aucune série n’avaient abordés jusque là. Mais elle prend aussi un risque, celui de raconter notre société à travers le parcours de futurs prêtres.
Bruno Nahon, producteur de la série : Malgré la proclamation de la mort de Dieu, les représentants de l’église dégagent un charisme qui me fascine depuis l’enfance. J’ai pensé que de jeunes séminaristes feraient des personnages intéressants, car organiquement porteurs de conflits, en eux-mêmes et vis-à-vis des leurs. J’avais aussi la volonté de raconter une histoire à différents niveaux de l’église, car le Vatican me passionne. Il restait à convaincre d’autres que moi !
Une personne a joué un rôle décisif dans l’élaboration du projet de la série, il s’agit de Pierre-Yves Bernard (Producteur de la série Minuit le soir): Puisque aucun d’entre nous n’avait encore créé une série, nous avions besoin d’un avis extérieur solide, surtout pas influencé par les codes de la fiction française traditionnelle, explique Bruno Nahon. La première cession a été mouvementé. Pierre-Yves nous a secoués pour que nous ayons davantage confiance en notre concept ! Grâce à lui, nous avons décidé de prendre Emmanuel, Raphaël, José, Guillaume et Yann au début du chemin, en première année du séminaire. L’idée a plu à la chaîne et la série était née.
Pour Vincent Poymiro (scénariste): ces jeunes séminaristes se posent les mêmes questions que tous ceux qui interrogent leur capacité d’engagement dans l’existence. Sauf qu’ici, le contexte rend chaque décision plus forte qu’ailleurs. La série dévoile des aspects très variés de la vie des séminaristes, hors des clichés vieillots. «Les héros ont un pied dans le monde spirituel et un autre dans le monde temporel, explique Arnaud Jalbert, chargé de programmes à Arte. Les candidats à la prêtrise passent en général la moitié de leur temps à l’extérieur du séminaire. Nous avions la conviction profonde que l’église nous emmène dans des lieux multiples, plus qu’aucune autre institution aujourd’hui. Dans Ainsi soient-ils, on passe des squats de sans-abris au plus haut sommet du pouvoir religieux ; on retrouve les personnages à l’université mais aussi dans des situations privées douloureuses. Les genres se mélangent, toutes les questions de l’humanité traversent la série (Vincent Poymiro).