Emmanuel Macron a annoncé aujourd’hui l’ouverture d’un « Beauvau de la Sécurité » dès janvier pour réformer la police
En janvier, un « Beauvau de la Sécurité« , pour réformer la police, prendra place. Le « Beauvau » réunira donc les représentants des forces de l’ordre, des élus et des citoyens, comme l’indique le chef de l’État, dans un courrier consulté mardi 8 décembre par l’AFP. « J’y interviendrai personnellement » ajoute-t-il.
Grâce à ce « Beauvau de la sécurité » – tiré du nom de la place du ministère de l’Intérieur – Emmanuel Macron dit vouloir améliorer les conditions d’exercice de la police. Il souhaite aussi consolider le lien de confiance avec les Français.
« La France tient par ses policiers »
Cette rencontre s’appuiera donc sur les sept chantiers de réformes annoncés par Gérald Darmanin fin novembre. Cela comprend : la formation, l’encadrement, les moyens, la captation vidéo des interventions, l’inspection, les effectifs et le lien entre police et population, dont la lutte contre les discriminations et le rapport aux médias.
Le chef de l’Etat précise avoir demandé à Gerald Darmanin « recevoir dès que possible » les syndicats de policiers afin de peaufiner les propositions. « Je souhaite avancer rapidement et concrètement pour améliorer les conditions d’exercice du beau et indispensable métier qui consiste à garder la paix » ajoute-t-il. Et conclut « La France tient par ses policiers et ses gendarmes (…), nous leur devons soutien et protection. J’y veillerai ».
Tensions au sein de la police
Vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron répondait aux questions des citoyens sur la plateforme pour jeunes « Brut« . Il a notamment dénoncé les contrôles au faciès. « Quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) » fait-il savoir « On est identifié comme un facteur de problème et c’est insoutenable« . Pour remédier à cela, Emmanuel Macron a donc promis la création d’une plateforme nationale de signalement des discriminations dès janvier. Celle-ci devrait être gérée par l’Etat, le défenseur des Droits et des associations.
Par la suite, le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a déclaré que ces propos avaient « suscité un émoi parmi les policiers et des questionnements légitimes ». D’autres syndicats des policiers ont, de plus, appelé à cesser les contrôles d’identité. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a donc indiqué recevoir les syndicats de policiers le 18 décembre.