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Blocus lycéen à Rennes : la police accusée de menace de viol

Depuis plusieurs semaines, les élèves du lycée Bréquigny à Rennes bloquent leur établissement pour protester contre le «bac Blanquer». Face à eux s’est organisée une répression violente avec une police qui aurait menacée de viol certaines lycéennes.

Face au « bac Blanquer », les lycéens n’ont d’autre choix que celui de bloquer leur établissement pour protester. Au lycée Bréquigny, à Rennes, les élèves se sont retrouvés plusieurs fois face à la police ou à la BAC. Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à faire usage de la violence.

Pour rappel, le Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé que le bac se tiendrait en présentiel. Ce, malgré le contexte sanitaire et les circonstances compliquées dans lesquelles les élèves étudient depuis plus d’un an. Au lycée Bréquigny, les élèves demandent l’annulation des épreuves de fin d’année au profit du contrôle continu.

Pour protester contre cette mesure, les élèves de Bréquigny bloquent leur établissement depuis deux semaines. Selon l’association féministe Les Effronté.es, les CRS sont intervenus dès le premier jour. Face aux lycéens, les forces de l’ordre font usage de la matraque ou encore de la prise d’étranglement. Des LBD auraient même été pointés sur le visage de plusieurs élèves. La police aurait également chargé des élèves en voiture, alors qu’ils déplaçaient des poubelles pour leur blocus.

« Si je te rattrape je te viole »

Vendredi 21 mai, la police va encore plus loin. Selon des témoignages recueillis par Révolution Permanente, des policiers auraient plaqué une élève mineur contre un arbre, avant de lui enlever son masque. Une partie de sa boucle d’oreille aurait aussi été arrachée, provoquant une vive douleur et des cris. Suite à cela, l’un des policiers qui la maintenait contre l’arbre lui aurait lancé « Ah, tu jouis là ! ». Cette élève sera placée en garde à vue pendant 8 heures.

De nombreux élèves rapportent d’autre propos effrayants : « Si je te rattrape je te viole », « Je vais te tringler ». Une élève raconte avoir subi des « attouchements » de la part des forces de l’ordre. Rappelons que des attouchements sont des agressions sexuelles, passibles de 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

Les enseignants du lycée Bréquigny ont décidé de se mettre en grève, la semaine dernière, pour protester contre l’intervention de la police. C’est l’administration de l’établissement qui a autorisé cette dernière, rendant possible l’entrée de la BAC et des CRS au sein du lycée.

Ainsi, l’association Les Effronté.es réclame l’ouverture d’une enquête de l’IGPN demandée par le Ministère de l’Intérieur, « afin que toute la lumière soit faite sur ces actes inadmissibles, et que les policiers qui se sont rendus coupables d’actes délictueux soient poursuivis. »

À lire aussi : Jean-Marie Bigard compare le pass sanitaire à l’étoile jaune

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