Lancée en 2006, Camping Paradis doit sa longévité à un vrai succès auprès du public qui ne se dément pas comme on l’a encore constaté hier soir. Retour sur les raisons d’un succès à la française.
On peut dire ce qu’on peut veut de Camping Paradis, critiquer la série, la détester, le public est toujours fidèle à cette bande de joyeux dingues qui peuplent depuis 2006 le camping le plus célèbre. Au point d’avoir donné naissance à une vraie franchise de campings dans toute la France ; au point de voir un spin off bientôt arriver sur l’antenne de TF1 autour de Parizot !
La lancement d’une marque que rien n’arrête
C’est le 21 novembre 2006 que TF1 lance la série Camping Paradis sur son antenne, créée par Michel Alexandre. Une série très loin de son univers de prédilection puisque l’auteur est un habité des polars (on lui doit aussi la création de Léo Mattei) en sa qualité de son passé comme flic luttant contre le grand banditisme, mais aussi aux Stups.
Au départ, la série devait s’appeler « Les flots bleus » et c’est Vincent Lagaf (qui a animé de nombreux jeux sur TF1 comme le Bigdil) qui devait en être le héros, Tom Delormes qui aurait été un directeur de camping « plus sportif ». Finalement, Lagaf ne sera pas retenu et le choix se portera sur Laurent Ournac qui vient de signer un énorme carton dans l’émission Mon incroyable fiancé et qui a convaincu la chaîne et son producteur Jean-Luc Azoulay de ses talents d’acteurs grâce à un rôle dans un téléfilm, Les enfants ! Pour coller à ce nouveau visage, il faut juste retravailler le personnage de Tom Delormes !
Un concept qui ne prend pas l’eau
Dans son concept, Camping Paradis rappelle certaines séries américaines des années 80 comme L’île fantastique ou encore La croisière s’amuse. Dans un lieu qui est toujours le même (un bateau de croisière ou, ici un camping), des gens arrivent avec un problème personnel à régler (drames sentimentaux, histoires de famille, …) et grâce aux talents de l’équipe du camping, ils repartent plus heureux que jamais. La série, feel good, fonctionne donc sur un côté « formule » qui permet de voir la série dans un certain désordre, même si des éléments plus feuilletonnants peuvent se glisser ici et là.
Une des raisons du succès tient au fait que la série est bienveillante et que chaque problème aura sa solution. La série est feel good, a toujours un happy end et quoi qu’il arrive, tout se termine toujours sur fiesta boom boom endiablée.
Tout le monde a sa place au Camping paradis
Des personnages haut en couleurs constituent le cast tant du côté des membres du personnel que des clients. Au fil des épisodes, Mr Parizot est devenu un incontournable de la série. Détail amusant, Jean-Luc Azoulay qui produit la série, avait lancé dans les années 90 une série un peu le même modèle, Les garçons de la plage et il y avait déjà un personnage comme Parizot, en la personne de Bob Lornac de Longjumeau.
Autre élément immuable dans la série : chaque épisode se termine au son de la chanson « Fiesta Boom Boom » qui fait aussi partie du must de la série. C’est incontestablement l’une des marques de fabrique des séries made in JLA : des acteurs iconiques et de la musique qui reste en tête !
Aux côtés de Laurent Ournac, on retrouve aussi des acteurs comme Patrick Guérineau, Thierry Heckendorn, Jennifer Lauret, Princesse Erika, Géraldine Lapalus, Aurélie Konaté ou même Constance Labbé (bientôt dans Cat’s Eyes) et Barbara Probst.
A l’image des séries citées plus haut, de nombreux acteurs ont fait des guests dans la série – pour ainsi dire tous les acteurs des séries TF1 – jusqu’à Patrick Sébastien, ou même Keen V dans un épisode où il incarne son propre rôle, reconnaissance ultime.
La série aura même les honneurs d’un crossover avec Joséphine ange gardien pour un épisode spécial. Lors d’un épisode de Noël mémorable, l’équipe du Camping aura même droit d’apparaître dans l’autre série de JLA, Les mystères de l’amour, le temps de croiser Hélène et Nicolas.
A ce jour, Camping Paradis a vécu plus de 80 aventures et correspond à une autre époque, à un autre visage de TF1 où les séries duraient 90 minutes, pouvaient se suivre dans le désordre. Même si elle paraît désuète par rapport au virage pris par les séries depuis une dizaine d’année, elle rencontre toujours un public fidèle.
Le passage à une diffusion estivale de la série correspond sans doute mieux à son public et a contribué à lui redonner des couleurs côté audiences, une stratégie de programmation vraiment maline. Sa popularité est telle que c’est elle qui fut « envoyé eu front » toute la journée durant les JO sur France Télévisions