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Centrafrique, un terrain miné pour la France ?

Il est sur tous nos écrans, le conflit centrafricain a souvent été la bombe à retardement du continent Africain qui tourne à présent au brasier. Peu compris, on s’y intéresse difficilement et pourtant.

Chronologie d’un pays sous tension

Pour comprendre l’ampleur du conflit centrafricain, il est important de remonter aux origines. Tout commence après l’indépendance dans les années 60 où le pays est gangrené par des guerres civiles et autres coups d’État.

Mais c’est en 2003 à l’arrivée de François Bozizé au pouvoir par un coup d’État que la situation centrafricaine s’aggrave, en effet celui-ci est incapable de maintenir son autorité dans le nord du pays.

Sa réélection en 2011 est contestée, d’où la formation de mouvements rebelles au nord appelés la Séléka.
Malgré le traité de paix signé entre les deux parties en Janvier 2013, la Séléka renverse Bozizé deux mois plus tard.

Michel Djotodia, chef de la rébellion se proclame président de la transition pour 3 ans. Pourtant en Septembre dernier, la Séléka éclate en plusieurs groupuscules qui attaquent la population civile.

L’ombre d’un conflit religieux

mort-bangui-genocide

 Le mouvement de la Séléka est composé de musulmans alors que la Centrafrique à 80% est composé de chrétiens. De meurtres en viols, les attaques de la Séléka font monter la tension. Les antibalala sont des groupes chrétiens de défense formés par Bozizé. Ils se livrent depuis Septembre à des massacres de musulmans. Il est donc important de comprendre que depuis toujours musulmans et chrétiens vivent en communauté.

L’intervention française perdue d’avance ? 

Le 5 décembre 2013, la France lance l’opération Sangaris avec seulement 1200 hommes rejoignant les 600 de l’opération Boali.

« Là, c’est l’effondrement d’un Etat et une tendance à l’affrontement confessionnel. (…) Il s’agit d’arrêter la catastrophe en République Centrafricaine et de reconstruire un pays qui n’existe plus » a-t-il expliqué J-Yves Le Drian, ministre de la défense.

Nous fêterons bientôt les 20 ans du génocide Rwandais qui nous semble similaire à la situation centrafricaine. L’intervention française sonne comme une volonté du « plus jamais ça ». Pourtant il semble que les effectifs présents à Bangui sont insuffisants compte tenu de la situation. Les troupes françaises peuvent se voire accuser de deux choses.

L’une de prendre partie pour les antibalaka, l’autre pour leur faible action sur le terrain. Plutôt que de contester l’intervention française, la solution n’est-elle pas d’envoyer des hommes supplémentaires afin d’endiguer la violence ?

Alors qu’on estime à 30 00 hommes pour espérer canaliser la situation, une question se pose. Où trouver les hommes et qui va les fournir ?

Quand Obama et les autres pays de l’UE rechignent à s’engager, quel avenir peut-on espérer pour la Centrafrique ? L’ONU va-t-elle envoyer les Casques Bleus comme l’a demandée la présidente Centrafricaine de la transition, Catherine Samba-Panza ? La France peut-elle encore espérer à une amélioration politique ?

Hermance Fotchine

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