Les températures de la Méditerranée relevées cet été sont 4 à 6 °C supérieures aux normales de saison. Les météorologues s’inquiètent sur les conséquences de ce phénomène.
Depuis le début de l’été la méditerranée fait face à une canicule marine. Les températures sont de 4 à 6 °C de plus par rapport aux normales de saison. Un pic à 30,7 °C a même été observé sur la côte est de la Corse le 24 juillet dernier. Ce phénomène, dû à l’enchaînement des périodes de canicule et au manque de vent, inquiète les météorologues. Ils craignent que les « épisodes méditerranéens », phénomène météorologique qui intensifient le nombre d’orages et de périodes de pluie dans le bassin méditerranéen, se multiplient cette année. Ces derniers sont liés à « des remontées d’air chaud, humide et instable en provenance de la Méditerranée qui peuvent générer des orages violents » comme l’explique Météo France.
Les prévisionnistes expliquent que les températures de la mer vont augmenter la masse d’air chauds ce qui augmentera aussi le risque de “medicanes”.
« Le risque est très élevé cette année. Car d’un point de vue physique, l’énergie de ces tempêtes est liée à l’évaporation à la surface de la mer. Plus l’eau est chaude, plus cette énergie est élevée »
Caroline Jane Muller, chercheuse au CNRS, dans le Figaro
Le terme “medicane” est une contraction des termes « hurricane » (ouragan en anglais) et méditerranée. La zone de basse pression est moins importante que celle qui forme un ouragan. Les “medicanes” ont une durée de vie plus faible avec des intensités de vent qui atteignent rarement la force d’un ouragan.
D’après les prévisionnistes, des phénomènes météorologiques de plus en plus importants auront lieu à l’automne et vont sûrement faire des dégâts dans le sud du pays. La France va donc devoir faire face à ses intempéries directement liées au réchauffement climatique. En 2015, 20 personnes ont péri dans les inondations qui ont eu lieu entre Mandelieu et Nice.