La police judiciaire a saisi ce jeudi 1.4 tonnes de cocaïne dans le port du Havre (Seine-Maritime). La drogue était cachée dans les pneus de véhicules d’assistance du rallye-raid Dakar, qui aurait été chargés sur bateau à Valparaiso, au Chili.
C’est une saisie record. A la revente, elle représenterait une valeur de 270 millions d’euros. Peu après la découverte de la drogue, deux Espagnols ont été pris en filature et interpellés « dans la foulée » sur une autoroute à l’issue « d’une longue et minutieuse enquête ». Ces hommes, considérés par les enquêteurs comme des logisticiens, étaient en garde à vue à Nanterre.
Quatre autres hommes d’origine bulgare ont été arrêté jeudi en Bulgarie. Ils seraient les organisateurs présumés du trafic. L’enquête, à laquelle collaborent les autorités françaises, espagnoles et bulgares, conduira également en Espagne où d’autres interpellations seront menées.
La voie maritime, route de la drogue
Pour les enquêteurs, l’affaire illustre la « prééminence des ports » sur les « routes de la drogue » et « porte un rude coup à une filière internationale ». La cocaïne était acheminée par voie maritime, et le trafic aurait duré plusieurs mois avant d’arriver dans ce port qui est l’un des plus importants d’Europe.
Afin de « rencontrer et féliciter les enquêteurs », me ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est rendu ce matin au siège de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTRIS) à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre (Hauts-de-Seine).