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On a vu pour vous… les trois premiers épisodes de NCIS : Hawai’i

Le nouveau spin-off de NCIS nous emmène à Hawai’i avec une nouvelle équipe chargée d’enquêter sur les crimes liés à l’armée américaine. 

C’est quoi, NCIS: Hawai’i ? A Pearl Harbor, le port militaire situé sur l’île hawaïenne d’Oahu, le bureau local du NCIS est  dirigé par l’agent spécial Jane Tennant (Vanessa Lachey). Première femme à prendre le commandement de la division, elle est a la tête d’une équipe composée de Lucy Tara (Yasmine Al-Bustami), l’as de l’informatique Ernie Malik (Jason Antoon), l’ancien policier Jesse Boone (Noah Mills) et le bleu Kai Holman (Alex Tarrant).  Ensemble, ils enquêtent sur les crimes impliquant le personnel militaire ou liés aux forces armées – des affaires sensibles qui menacent souvent la sécurité du pays. 

En 2003, CBS lançait  NCIS, spin-off de la série JAG,  toutes deux créées par un grand nom de la fiction télévisée :  Donald P. Bellisario, à qui l’on doit déjà Magnum ou Code Quantum (rien que ça).  Énorme succès d’audience et encore à ce jour l’une des séries les plus regardées aux États-Unis, NCIS va elle-même donner naissance à plusieurs spin off. D’abord NCIS : Los Angeles en 2009, puis NCIS : Nouvelle-Orléans cinq ans plus tard. Alors que la première va se conclure au terme de la quatorzième saison actuellement en cours de diffusion aux États-Unis, et que la seconde s’est achevée après 7 saisons, une troisième division du NCIS  débarque sur M6 : le NCIS de Hawaï.  En attendant la première incursion du NCIS à l’étranger avec NCIS : Sydney, prévue cette année. 

Pour ceux qui ne connaissent pas la série, NCIS signifie Naval Criminal Investigative Service. C’est une agence fédérale dont les membres, des civils employés par la marine américaine, enquêtent sur des affaires criminelles liées à l’armée comme les meurtres, enlèvements, attentats terroristes, espionnage… La série originale se déroule à Washington, où l’on suit les agents sous les ordres de Leroy Jethro Gibbs (Mark Hamon). Dans NCIS : Los Angeles et NCIS : Nouvelle-Orléans, même concept mais avec d’autres équipes, avec respectivement en vedette Chris O’Donnell dans le rôle de G. Callen et Scott Bakula dans celui de Dwayne Pride. 

Créée par Christopher Silber, (qui a débuté comme scénariste pour NCIS) et Jan Nash (NCIS : Nouvelle-Orléans), cette nouvelle déclinaison est le premier spin-off à avoir été lancé directement, sans introduction dans une autre série de la franchise. Mais aucune méprise possible, on est bien sur la même ligne. NCIS : Hawaï’i reprend logiquement les codes et la formule de la série originale (et des autres dérivées) et, excepté le changement de location, on ne sera pas dépaysé.

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 Le NCIS de Hawaï en action

Les premiers épisodes ont la même structure de base, que tous ceux des différents NCIS –  et il n’y a pas de raison de penser que cela va changer. Un crime ou un cadavre est découvert en pré-générique, l’équipe du NCIS  se rend sur place, l’enquête commence et progresse grâce aux analyses scientifiques et / ou techniques et informatiques, les dialogues sont parfois ponctués de légères touches d’humour, une scène d’action permet de conclure l’affaire au bout de 45 minutes. Tout est très standard mais divertissant – de la même manière que le sont les enquêtes menées par les autres NCIS

Tout en présentant les membres de l’ équipe à la volée, le premier épisode est par exemple consacré au crash d’un avion top secret de l’armée, mais le NCIS soupçonne un acte criminel et craint que le programme aérien expérimental de la Navy ait été compromis. Dans le deuxième, c’est le braquage d’un camion blindé qui est au centre de l’enquête. Le troisième est consacré au meurtre d’un recruteur de l’armée. Des enquêtes qu’on peut tout à fait imaginer confiées à l’équipe de Gibbs ou à celle de G Callen, si elles s’étaient passées dans leur juridiction. 

D’un NCIS à l’autre, ce sont finalement les personnages qui sont le plus susceptibles d’apporter une certaine nouveauté ou du moins une inflexion à la série, parce qu’ils ont des personnalités ou un passé différents, capables d’instaurer une autre dynamique. Cette fois, l’équipe est dirigée par Jane Tennant, une mère divorcée qui jongle entre sa vie familiale et sa vie professionnelle. Sous ses ordres, le bleu Kai, natif de Hawaï revenu  à contrecœur pour s’occuper de son père malade ; Lucy qui entretient une relation amoureuse avec une agent de la CIA ; l’expert technique Ernie ; et l’ex policier Jesse venu refaire sa vie à Hawaï. Après trois épisodes, il est difficile de juger des personnages ; pour le moment, ils restent archétypaux et manquent d’originalité. Mais laissons à la série le temps de les développer. Kai, par exemple, semble avoir du potentiel : son histoire en arrière-plan et son lien personnel avec Hawaï lui permettent d’interagir plus facilement avec les habitants en tant que natif de l’île.

Jane Tennant, le Gibbs version Hawaï

Justement, l’autre changement évident, c’est le lieu. On pense évidemment à Hawaïi 5-0, a fortiori parce que les épisodes ont été tournés dans les mêmes décor intérieurs, récupérés après l’annulation de la série en 2000. On retrouve donc les mêmes installations, et surtout le cadre de l’île de Oahu avec ses paysages luxuriants, ses plages de rêves, les paillotes au bord de l’eau… Et en termes de thématiques, les difficultés auxquelles est confrontée la population autochtone et l’empreinte indélébile du traumatisme de l’attaque de Pearl Harbor (qui fait l’objet d’un épisode au cours de cette saison.) Au passage, on notera d’ailleurs l’orthographe adoptée par la série, qui a choisi le Hawai’i hawaïen au lieu du Hawaii américain.  

Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, NCIS : Hawai’i, c’est… NCIS à Hawaï ! C’est-à-dire, vite résumé, le mix de NCIS et du reboot de Hawaii 5-0. Et il n’y a pas grand chose à redire, puisque c’est  exactement ce qu’on pouvait escompter. Les fans de la franchise NCIS ou les adeptes des séries d’enquêtes classiques suivront la série avec plaisir, entre personnages traditionnels, épisodes rythmés et affaires résolues en 45 minutes – mais à Hawaï.

NCIS : Hawai’i
Saison 1 – 22 épisodes de 42′ environ.
Le 18 Février sur M6.  

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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