Ce lundi, BFM lançait sa nouvelle émission portée par sa nouvelle recrue surprise de l’été : Laurent Ruquier. Quel résultat pour la première ?
C’est le recrutement surprise de l’été. Après avoir quitté France Télévisions, Laurent Ruquier arrive sur BFMTV pour s’occuper de la tranche 20h-21h.
Première hier soir pour « Le 20h de Ruquier » qu’il co-anime avec Julie Hammet.
Première réussite pour l’émission : elle augmente l’audience de sa case sur BFM de 116% ce qui est une très bonne nouvelle même si la chaîne reste loin derrière sa concurrente « L’heure des pros 2 » qui domine largement. Le pari est réussi, il faut donc le confirmer et l’amplifier.
Dès le lancement, Ruquier impose sa patte et son style en mettant à l’honneur comme il l’a toujours fait les dessinateurs de presse qui permettent d’animer le rappel des titres et l’annonce du sommaire. Cette séquence permet également de signifier que cette heure ne sera pas comme les autres, avec du fond et de la légèreté, ça n’a pas manqué, la première s’est ouverte sur un fou rire.
Sur la formule en elle-même, pas de gros changements si ce n’est « Le Trombinoscope de Ruquier » à 20h30. Le reste comme beaucoup d’émissions sur les chaînes infos, ce sont des éditorialistes confrontés aux invités et à l’actu pour du débat. Peu de différence par exemple avec l’émission de Maxime Switek de 22h. C’est donc l’animateur qui apporte sa différence ?
Le recrutement de Ruquier avait étonné car on ne l’imaginait pas sur une chaîne info. C’est oublié plusieurs choses dans son parcours.
D’abord, en animant durant 16 ans On est pas couchés et ses débats « animés », il a prouvé sans peine qu’il parvenait à gérer un plateau entièrement tourné vers l’actu. En plein pendant les attentats de 2015, il avait même animé une version hommage aux victimes sans aucun humour.
Ensuite, même si on aime taper dessus, Ruquier a toujours été proche dans son humour comme dans ses émissions, des chansonniers (ces amuseurs qui maniaient la politique). il manie donc l’actualité de manière régulière depuis presque 40 ans, la seule chose qui change est le prisme par lequel on la raconte. Sa propension à y glisser une pointe d’humour signe son animation et lui donne un style à part.
Enfin, qu’il s’agisse de son émission sur Europe 1 ou Les Grosses têtes, Ruquier prépare son émission par la revue de presse matinale. Il épluche la presse depuis des années – une vraie démarche journalistique. Et cette habitude lui sert à l’antenne, n’hésitant pas à citer (et c’est très rare) la presse utilisée pour préparer l’émission. Loin de la carricature que l’on veut bien faire de lui, ça fait du bien de voir animateur qui n’est pas « prisonnier » des mécanismes d’une chaîne info et qui se nourrit de beaucoup d’éléments extérieurs, sans jamais omettre des les citer.
POINT NEGATIF : ça s’appelle « Le 20h de Ruquier » avec Julie Hammet qui ça se voit. L’animateur a du mal à laisser de la place à une co-animatrice qui, aussi brillante soit-elle, n’apporte pas de réel plus à l’émission. Et Ruquier prouve qu’il n’a pas besoin d’elle non plus. Il vaudrait mieux qu’ils aient chacun leur case, ce serait bien plus fluide et lisible à l’antenne.