La tentative d’assassinat contre Trump le 13 juillet à Butler en Pennsylvanie lors d’un meeting a augmenté sa popularité pour les élections présidentielles de 2024. Touché à l’oreille, l’ex président de la république s’est relevé, le poing levé scandant « Fight ! Fight ! Fight ! ».
Ce 13 juillet, les États-Unis d’Amérique étaient sous le choc. L’ancien président Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat. La balle qui devait toucher sa tête n’a finalement effleuré que son oreille. Trump est propulsé au sol par le Secret Service, en charge de sa sécurité. Quand il se relève, son oreille droite est en sang et un filet rouge vif coule sur sa joue. Avant son évacuation, le candidat républicain s’exclame « Attendez, attendez ! » avant de lever son poing, rageur et conquérant. « Fight, fight ! » (« combat, combat ! »), lance-t-il à l’assemblée qui répond : « USA, USA ! ». De là, naît un cliché, qui marque l’Histoire aussi bien des Etats-Unis que de la démocratie.
« Fight » pour la démocratie
Trump n’est pas le premier ex-président à qui un tueur s’en prend. 58 politiciens américains, présidents ou autres, ont été assassinés dans l’Histoire des États-Unis. Donald Trump serait donc un miraculé. À travers le monde, plusieurs politiques et présidents ont réagi.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a fermement condamné cette attaque. Elle doit être “résolument rejetée par tous les partisans de la démocratie et du dialogue politique”, a déclaré Lula sur X. “Ce que nous avons vu aujourd’hui est inacceptable.” Le Vatican a quant à lui dénoncé « une blessure contre la démocratie ». Emmanuel Macron a condamné cette violence politique en adressant ses « vœux de prompt rétablissement » à Donald Trump, dénonçant « un drame pour nos démocraties » dans un message posté sur X. « La France partage le choc et l’indignation du peuple américain », écrit le chef de l’État.
Tous s’accorde sur un seul message politique : dénoncer les violences politiques qui portent atteinte à la démocratie.
Le milliardaire aime faire le show, mais dans ce cas précis, il était nécessaire de montrer qu’il s’était relevé face à la menace qui aurait pu lui coûter la vie. Avec son poing levé et sa joue en sang, Donald Trump montre qu’il est vivant et déterminé, à se battre pour faire respecter la démocratie et ses lois. Le mot « Fight » (« combat ») qui se lit sur ses lèvres à plusieurs reprises évoque un message fort : combattre les détracteurs de la démocratie. Dans un meeting au Michigan, une semaine après sa tentative d’assassinat, Donal Trump apparaît en héros. Il cultive cette image en affirmant « avoir pris une balle pour la démocratie. ».
Mais il ne s’agit pas seulement de défendre la démocratie, le mot « Fight » après cette attaque appelle le peuple américain à s’unir.
Pour un pays uni
Cette attaque a suscité de vives réactions au sein du pays de l’Oncle Sam. En effet, les Etats-Unis se veulent comme la plus grande démocratie du monde et proposent régulièrement d’exporter leur modèle politique.
Dans les trente-minutes qui suivent la tentative d’assassinat, Donald Trump réagit dans un communiqué publié sur son réseau social, Truth Social. « Il est incroyable qu’un tel acte puisse se produire dans notre pays », dénonce-t-il. Mais il sera au rendez-vous de ses partisans à Milwaukee, promet-il.
L’adversaire principal de Trump, Joe Biden, a condamné l’attaque. “Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique”, a déclaré le démocrate dans un communiqué publié par la Maison Blanche. “Nous devons nous unir en tant que nation pour les condamner.”. Les anciens présidents américains, Barack Obama et George Bush, ont aussi pris la parole, expliquant tous deux être soulagés que Donald Trump n’ait pas été gravement blessé. « Pas de place pour la violence politique dans notre démocratie », a ajouté Barack Obama.
Une violence que les Etats-Unis connaissent bien tristement souvent. Cette attaque envers Donald Trump relève d’un problème bien plus profond que seulement politique. Le port d’arme, dépénalisé aux Etats-Unis, donne lieu à des tueries régulières. La violence par arme à feu est un fléau quotidien. Selon Amnesty International « Plus de 600 personnes meurent chaque jour de la violence par arme à feu, qui est en partie alimentée par la facilité d’accès aux armes à feu, de manière légale ou illégale. ». Le port d’armes à feu peut être une menace pour la démocratie et l’union de la nation. Les multiples tentatives et assassinats réussies à l’encontre de présidents ou ex-présidents le démontre. Figure de pouvoir, le président des Etats-Unis incarne la démocratie de son pays, chercher à l’évincer, c’est porter atteinte à la stabilité de la société.