Les agriculteurs français protestent contre l’accord UE-Mercosur, redoutant une concurrence déloyale et des importations massives de produits à bas prix.
Les agriculteurs français sont en colère. Après la mobilisation de l’an dernier contre les hausses de taxes sur le carburant, ils se lèvent à nouveau, cette fois contre l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur. Cet accord, à signer lors du G20 à Rio, pourrait nuire à l’agriculture européenne. Le 18 novembre, les syndicats (FNSEA/JA) ont annoncé de nouvelles protestations. Ces mobilisations devraient durer jusqu’à mi-décembre, avec des actions localisées comme des blocages de routes, des bâchages de radars ou des contrôles de camions aux frontières. Des agriculteurs se sont aussi exprimés dans des symboles forts, comme la bâche accrochée aux grilles de la préfecture de Lille. Leur message est clair : ils refusent l’accord Mercosur tel qu’il est.
Une concurrence déloyale
Mais c’est quoi le Mercosur ? L’accord avec ce bloc économique permettrait aux pays d’Amérique du Sud, comme le Brésil et l’Argentine, d’exporter massivement des produits agricoles en Europe. Ces produits incluent principalement de la viande, de la volaille et du sucre. Mais ces exportations risquent de bouleverser l’équilibre du marché européen. Par exemple, l’accord prévoit l’importation de 180 000 tonnes de poulet et 99 000 tonnes de viande bovine. « Au Brésil, les éleveurs nourrissent les poulets avec des antibiotiques et des hormones interdites en Europe », souligne Jean-Michel Scheffer, éleveur en Alsace, sur RTL.
En effet, ces produits sont fabriqués à des prix bien inférieurs, grâce à des pratiques comme l’usage d’antibiotiques ou d’hormones interdites en Europe. Ils ne respectent donc pas les mêmes normes sanitaires que celles imposées aux agriculteurs français…
L’agriculture locale menacée
Les agriculteurs français se sentent menacés par ces importations massives de produits à bas prix. « L’Europe ouvre ses marchés à des produits qui ne respectent pas nos standards de production », explique Jérémy Allard, des jeunes agriculteurs sur France Bleu. Pour eux, c’est une concurrence déloyale qui pourrait faire disparaître les exploitations agricoles locales. Les manifestations sont loin d’être terminées, et l’issue de cette mobilisation reste incertaine. Pourtant, de nombreuses personnes soutiennent les agriculteurs sur les réseaux sociaux. Il reste à savoir si cette solidarité et les actions de blocage réussiront à stopper l’accord Mercosur…
LA PUISSANCE DES RÉSEAUX
— 𝒮𝒶𝓇𝒶𝒽 𝕏 (@SarahHRakM1) November 13, 2024
SOUTIEN À NOS AGRICULTEURS
SAISON 2 . J – 4
NON AU MERCOSUR
Un pays sans agriculteurs est un pays MORT
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