À 26 ans, Maxime Grousset vient de s’offrir l’or mondial du 50m papillon à Singapour. Une consécration pour ce nageur originaire de Nouvelle-Calédonie, dont le parcours incarne à merveille le renouveau de la natation française.
Un champion persévérant
Né le 24 avril 1999 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, Maxime Grousset découvre la natation dès l’âge de 5 ans. L’ optique n’était pas la compétition mais la sûreté, C’est assez dangereux de se baigner là-bas, mes parents ne voulaient pas que je me noie, alors j’ai appris à nager » confiait-il en 2019. Très vite, ses capacités de nageur dépassent la simple prudence parentale. À 8 ans, il dispute déjà ses premières compétitions au Cercle des Nageurs Calédoniens.
Mais c’est en 2016, à seulement 16 ans, qu’il décide de tout quitter pour la métropole, troquant la mer contre les bassins de compétition. Il rejoint alors Amiens Métropole Natation pour s’entraîner avec Michel Chrétien. Un changement de vie radical, à plus de 16.000 kilomètres de chez lui. Là, il découvre un encadrement professionnel, une intensité d’entraînement plus rigoureuse et un environnement taillé pour les professionnels.
Les progrès sont rapides. En 2017, à 18 ans, il décroche sa première médaille nationale aux Championnats de France, en argent, sur 100m nage libre. Deux ans plus tard, il entre dans le cercle des internationaux en décrochant le bronze avec le relais mixte 4x100m nage libre aux Mondiaux de Gwangju. C’est le début de sa reconnaissance sur la scène mondiale.
Une montée en puissance vers les sommets mondiaux
La progression de Maxime Grousset s’est stoppée net en 2020, au moment de l’épidémie du Covid-19. Toutefois, il reprend rapidement les entraînements et change de club pour intégrer le CS Clichy 92. Il est accompagné par l’ancienne nageuse Sophie Kamoun, devenue figure incontournable du management sportif. Ce changement d’environnement coïncide notamment avec son ascension en natation.
En 2022, à Budapest, il décroche l’argent sur 100m libre et le bronze sur 50m libre. L’année suivante, il franchit un nouveau cap en devenant champion du monde du 100m papillon à Fukuoka. Un exploit doublé d’un nouveau record de France. Il y ajoute deux médailles de bronze sur 50m papillon et 100m nage libre.
Mais c’est en 2024, aux Jeux Olympiques de Paris, que le parcours de Grousset prend une tournure particulière. Très attendu, il déçoit légèrement en individuel, 5e sur 100m libre et papillon. Toutefois, il parvient à décrocher le bronze avec le relais, offrant à l’équipe de France un précieux podium. Une performance mitigée qu’il analyse avec lucidité, préférant se concentrer sur l’avenir.
Et l’avenir lui donne raison. En juin 2025, aux Championnats de France de Montpellier, il bat le record national du 50m papillon, validant sa qualification pour les Mondiaux de Singapour. Le 28 juillet, dans une finale de très haut niveau, Maxime Grousset s’impose en 22″48, nouveau record de France et meilleur temps mondial de l’année. Une consécration méritée pour le nageur.
🏊 #Natation |🇫🇷 MAXIME GROUSSET CHAMPION DU MONDE DU 50 M PAPILLON !
— francetvsport (@francetvsport) July 28, 2025
🏆 Maxime Grousset remporte le 50 m papillon avec un nouveau record de France en 22”48 aux championnats du monde à Singapour ! pic.twitter.com/gCDIsprHhd
Un leader tricolor
Dans un contexte post-Paris 2024, alors que des personnalités comme Léon Marchand et Florent Manaudou sont absentes, Maxime Grousset apparaît comme le nouveau visage de la natation française masculine. Avec ses performances constantes et sa régularité, il incarne une autre forme de leadership tout aussi impactant.
À la veille des grandes échéances internationales de 2026, Maxime Grousset, de par son titre mondial à Singapour, se positionne comme l’un des piliers de l’équipe de France. Il devient une source d’inspiration pour les plus jeunes nageurs.