Vendredi 22 août, l’ONU a déclaré un état de famine à Gaza, les experts indiquant que 500 000 personnes sont dans un état « catastrophique ».
Cette famine est due au blocage de l’aide alimentaire par Israël depuis l’escalade militaire liée aux massacres d’octobre 2023 par le Hamas.
A Gaza : la déclaration de la famine, synonyme d’une situation d’urgence extrême
L’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire en français) qui est un organisme des Nations Unies a confirmé l’état de famine en cours à Gaza et que cette famine devrait s’étendre à deux villes dans la bande de Gaza : Deir Al-Balah et Khan Younès d’ici à al fin du mois de septembre. Tom Fletcher, responsable de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies déclare : « C’est une famine que nous aurions pu éviter si on nous l’avait permis. Pourtant, la nourriture s’accumule aux frontières en raison de l’obstruction systématique d’Israël ».
Actuellement, des experts de l’ONU ont décrété une aggravation de la situation de famine à Gaza, dans une détresse alimentaire « catastrophique ». L’IPC rapporte au Telegraph : « Après 22 mois de conflit incessant, plus d’un demi-million de personnes dans la bande de Gaza sont confrontées à des conditions catastrophiques, caractérisées par la famine, la misère et la mort ». En effet, plusieurs critères doivent être réunis pour déclarer un état de famine : au moins 20 % des foyers qui sont confrontés à un manque extrême de nourriture, au moins 30 % des enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition aigue et au moins 2 personnes sur 10 000 qui meurent de faim chaque jour.
La phase 5 sur 5 de l’échelle de l’IPC qui classe un territoire en état de catastrophe et de famine n’a été utilisée que 4 fois depuis sa création en 2004. En effet, ce fut le cas en Somalie en 2011, au Soudan du Sud en 2017 et au Soudan en 2024. Cela montre bien l’état d’extrême urgence dans lequel se trouve Gaza actuellement.
«Il n’y a pas de famine à Gaza»
Suite à la déclaration de l’état de famine à Gaza par l’ONU, le ministère des affaires étrangères israélien a déclaré : « «Il n’y a pas de famine à Gaza» accusant l’IPC de s’être «détourné de ses propres règles et [d’avoir] ignoré ses propres critères». Selon Israel, le rapport de l’ONU aurait été « fabriqué “sur mesure” pour la fausse campagne du Hamas ». De son côté, le Hamas déclare solennellement « La déclaration de famine à Gaza est une honte pour [Israël] et ses soutiens » et exige « « une action immédiate de l’ONU et du Conseil de sécurité pour mettre fin à la guerre » et « l’ouverture sans restriction des points de passage afin de permettre l’entrée urgente et continue de nourriture, de médicaments, d’eau et de carburant ». Ainsi, sans une intervention concrète de l’ONU, on peut émettre un doute sur l’efficacité de la déclaration de famine à Gaza par l’ONU.