La période estivale se clôture et les amateurs de sport savent à quel point celle-ci est propice aux grands événements sportifs et, logiquement, aux exploits. L’été 2025 fut marquant sur ce point et fort en émotions. Avant les frissons de l’hiver, il est déjà l’heure de placer un coup d’œil dans le rétroviseur et de se remémorer les champions et championnes qui ont greffé leurs noms à cette période. De qui se souviendra-t-on éternellement en mentionnant cet été 2025 ? Retour sur plusieurs exploits.
Le sacre de Pauline Ferrand-Prévot
Quelques mois après un titre olympique tant convoité, “PFP” annonçait son retour exclusif sur la route pour tenter, dans les “trois ans”, de s’imposer sur le Tour de France. Il ne lui aura fallu qu’une seule tentative. Aérienne et une jambe au-dessus de ses concurrentes, la Rémoise a couru toute la semaine avec brio et intelligence. En réfléchissant à ses coups de pédale, en plaçant deux attaques franches et dévastatrices en montagne ou en faisant une confiance aveugle à ses coéquipières et à la stratégie de son équipe, la cycliste présente dans l’équipe Visma Lease A Bike a éclaboussé l’été de sa grande classe.
Après un été cycliste marqué par un Tour de France hommes suivi comme en masse comme à son habitude, la cycliste française a lancé la Pauline Mania et déchaîné autour d’elle. Immense, la Française fut la reine de l’été et donne déjà rendez-vous à l’année prochaine.
Alcaraz, au bout d’une finale historique sur l’ocre parisienne
Pour un très grand match, deux champions sont nécessaires. Pour sacrer un Carlos Alcaraz si indécent, il fallait un Jannik Sinner colossal. Il le fut. Le tournoi de Roland-Garros lance souvent l’été et les regards de ceux qui suivent de près ou de loin les résultats tennis se tournent vers la Porte d’Auteuil et sa terre battue iconique, porteuse de tant d’histoires.
La légende s’est encore écrite en ce 8 juin 2025, quelques jours avant le début de l’été. Plus longue finale de l’histoire de Roland et seconde dans l’histoire des Grand Chelem (5 heures 29 minutes), le match a laissé place à tant de rebondissements que même les spectateurs en furent éreintés, conscients d’avoir vécu un moment unique dans une vie. Après trois balles de matchs sauvées à 0-40, Alcaraz a remonté son déficit et pris le meilleur physiquement et mentalement sur un Sinner qui semblait pourtant intouchable sur le sujet.
Léon Marchand et Maxime Grousset marchent sur l’eau
Depuis l’avènement en 2023 et la razzia des Jeux olympiques, il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Léon Marchand. Quelques craintes existaient néanmoins avant les Mondiaux de Singapour suite à son forfait sur 200 mètres brasse et papillon. Se concentrer sur des épreuves spécifiques n’est cependant pas nouveau dans l’univers de la natation et comment ne pas saluer le choix effectué par le Français et son entraîneur Bob Bowman… En demi-finales du 200 mètres quatre nages, Marchand pulvérise le record de Ryan Lochte, en vigueur depuis 2011 !
Cette performance est reconnue à sa juste valeur mais fidèle à lui-même, on imagine que le Toulousain exporté aux États-Unis aura également partagé la fierté et le bonheur de Maxime Grousset, devenu champion du monde pour une deuxième et troisième fois à Singapour. Le sprinteur français natif de Nouméa continue sa progression et s’annonce, d’ores et déjà, comme l’un des hommes à battre lors des Jeux de Los Angeles 2026, aussi bien sur papillon qu’en nage libre.
L’Angleterre double la mise en Suisse
N’en déplaise aux détracteurs de la Perfide Albion, l’Angleterre est sur le toit de l’Europe pour une seconde édition consécutive en football féminin. Malgré une défaite lors du premier match face à de valeureuses puis décevantes françaises tombées en quarts de finale face aux Allemandes, les Anglaises ont su faire ce qu’elles font de mieux : résister et ne jamais baisser les bras.
Impressionnantes de résilience, les Lionesses n’ont peut-être pas proposé le meilleur football de la compétition disputée en Suisse mais elles ont, à n’en pas douter, su répondre présentes lors des moments clés. C’est une vraie force et incontestablement, ce qui a contribué à amener les coéquipières de Leah Williamson au graal européen pour la deuxième édition consécutive après le titre obtenu en 2022, sur leurs terres.